Depuis quelques temps
Les animaux préhistoriques
Peuplent les têtes angéliques
De nos enfants.
Mais si je plonge dans mon enfance
Et que je cherche l’animal rêvé
De ce tendre passé
Qui parfume
Tous mes sens,
Je rencontre un animal à plumes
Dont je n’ai jamais touché une plume.
Cet animal n’avait rien de préhistorique
Et voguait dans sa robe de plastique
Sur la mer de mon bain
Et, quelques années plus tard,
Sur une petite mare
De fête foraine avec ses copains
Que j’avais le droit de pêcher
Pour gagner un quelconque jouet.
Je n’ai jamais su pourquoi
Il avait les jours de fête importants,
La fête de Noël ou celle des rois,
La forme d’un sucre collant
Trempé dans de la liqueur ou du café,
Que je me dépêchais d’avaler !
Longtemps après avoir caressé
Plusieurs fois son effigie en bois
De couleurs bizarres,
J’ai eu enfin la joie
De contempler les vraies plumes
De ce merveilleux canard
Qui aime l’eau et les nuages
Et qui vole et qui nage,
Sur lequel je n’ai jamais pu poser la main
Quand il avalait goulument
Mes morceaux de pain
Lancés joyeusement !
PS : le canard qui accompagne madame Col-vert sur l’Yonne n’est pas un jouet !!
Laisser un commentaire