En ce début mai, je continue, comme promis , à publier un de vos poèmes, chers amis et amies qui m’avaient accompagnée jusqu’en 2017.
Après Livia et Laure, je vous présente Victor dont le blog lesoeuvresdevictor.over-blog.com contient de nombreuses richesses que je vous invite à découvrir : des galeries de peintures, pastels et dessins où j’aime me promener, de belles photos de jardin et de nombreux petits poèmes pleins de silences parlants illustrés par de belles aquarelles. Mais il y a aussi des poèmes grandioses comme celui que j’ai choisi de publier en l’illustrant par deux photos prises en novembre 2015.
Quand le soleil aura bougé
de son orbe au cœur éclaté
explosé les mailles du ciel
arraché ses feux à la nuit
pour partir loin de notre monde
aurons-nous vécu trop de jours
ou pas assez semé de graines
pour que la terre se souvienne
de nos grandeurs, de nos misères
de nos absences, de nos silences?
Les visages sortiront des cadres
fermeront leurs yeux extatiques
et la main du peintre se tiendra
figée au bord de la croisée
en attendant que les étoiles
lui reviennent éclairer la voie
et lui donnent en place d’une toile
un peu de soi.
Et le vent parlera enfin
je comprendrai tous les mystères
sans me pencher
sans questionner les prophètes
les forts en thème, les connaisseurs
du bien plus que du mal à faire
je marcherai jusqu’au cratère
du volcan plus que millénaire
pour prendre à main nue
cette braise que nul ne touche
sans se confondre avec les portes de l’enfer.
J’ouvrirai les cachots immondes
où pourrissent les turpitudes
j’y répandrai quelques secondes
de ma fièvre et traverserai
la muraille qui me sépare
des autres mondes
pour voir s’il existe autre chose
que mon humble réalité.
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