Dame Nature a habillé d’un beau rouge flamboyant les coquelicots, fleurs sauvages de l’été, mais elle n’a pas oublié la famille des insectes ! dans cette nombreuse
famille, il y a une jolie demoiselle ; elle est assez rare et il faut avoir de la chance pour l’apercevoir au bord d’un étang ! après avoir passé la première partie de sa vie sous
l’eau, elle ressemble avec ses quatre ailes à un feu follet qui glisse à toute allure au- dessus des eaux calmes : je n’ai pas pu l’emprisonner dans mon petit appareil-photo, mais vous me
croirez ou pas si je vous dis qu’elle existe :
LA LIBELLULE ROUGE
La houle symphonique du vent
chante dans les feuilles, glisse sur l’étang ,
dessine des rides
en demi-cercles paisibles .
Assise sur la terre humide,
sans mouvement,
au royaume des crapauds et des oiseaux,
mes yeux se baignent dans l’eau
avec les troncs des grands arbres au repos.
Seule bouge
à angles droits
la farouche libellule rouge
qui , en un éclair, se pose sur
moi.
Ses deux yeux ronds aux reflets de métal
tracent sur mon âme de géante
les signes de paix rayonnante
de la langue végétale.
Blanche DREVET
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