Tu fleuris, guilleret,
Bien avant l’été
Au bord des champs de blé
En compagnie des bleuets,
Rouge coquelicot,
Petit cousin sauvage
Du grand prince pavot !
Quand la brise légère et joyeuse
Soulève les quatre pans vermillon
De ta jupe soyeuse,
Un joli corsage
Protège tes noires étamines
Des pucerons gloutons !
Mais quand le vent entre en colère,
Tu as bien mauvaise mine,
Pauvre coquelicot !
Ta vie est éphémère
Et, sans dire un mot,
Tu regardes tes pétales s’envoler
Dans la lumière blanche de l’été.
Blanche
Drevet
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