Le cœur lourd de morosité
Et de mélancolie,
Le long des murs gris
De la grande cité
Le poète des villes oublie de chanter.
Sait-il encore marcher
D’un pas léger et content ?
Se demande le poète des champs
Sur les chemins
D’un dimanche matin.
Seul, il avance
Dans les feuilles parfumées d’automne
Et fredonne
Avec entrain une chanson d’enfance.
Il s’arrête pour ne pas écraser
Les petits bousiers
Noirs aux reflets bleutés
Qui vont lentement travailler
Au grand
cycle de la vie.
Il repart, sourit
Et fredonne
Avec entrain
Une chanson au parfum
D’automne.
Des coups de fusil claquent soudain
Vers le ciel bleu du matin.
Le poète qui chasse la beauté
Dans une goutte de rosée
Avec son appareil photo
Voit s’enfuir les oiseaux.
Il pense
Au poète qui ne sait pas chanter
Le cœur lourd de morosité
Il pense
A tous les animaux cachés dans les fourrés
Et sait qu’ils ne seront pas tués.
Son cœur se gonfle d’espérance
Et fredonne
Dans les feuilles d’automne
Une chanson d’enfance
Qui remplit le ciel bleu du matin.
Les ailes rouges et noires du vulcain
Messager
De l’invisible été
Se sont posées sur sa main.
Blanche DREVET
PS : la photo n’est pas celle du vulcain, mais je te tenais à ma petite rime !
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