La Comtoise
Depuis 1838, de toute ta hauteur nous dominant,
Mon Dieu, que de choses tu as dû voir au fil des ans,
Depuis le roi Louis Philippe jusque Mitterrand,
Président de la République actuellement.
Tu connus la France sous tous les régimes,
Guerres, révolutions, attentats et crimes,
Monnaies d’or, d’argent, papiers, simples écus.
Toi, résistant à tout, tu survécus.
Mes aïeux vivaient à ton rythme.
Toi, adossée au mur, n’étais pas un mythe.
Toutes les saisons, toutes leurs joies, leurs peines,
Etaient bercées par ton tic-tac au long des semaines.
Tu sonnes les heures et l’on n’oublie pas
Que, pour les distraits, tu répètes deux fois.
Une troisième aiguille affiche les jours,
Que les chiffres impairs !!…Tu nous joues un tour !
Chère vieille horloge, tu me racontes ma jeunesse
Chez ma grand-mère, dans ton coin « tiquetant » sans cesse.
Lorsqu’à Froissy, au monde je vins, déjà tu étais là
Marquant les heures, les jours, la vie d’ici-bas.
Puis, un jour, tu fus à moi.
Je t’emmenai avec joie.
De la Picardie, ta patrie, tu partis
En Bourgogne. Dans l’’Yonne, tu vis une nouvelle vie.
Comtoise, serais-tu éternelle ?
Je le croirais presque, ma belle !
Mais tu ne vivrais pas, j’en suis sûre, plus de huit jours, crois-moi
Si, dans ton corps de bois, on oubliait de remonter les poids.
Poème cher à son cœur
Ecrit en janvier
1986
Par Thérèse de
Bry
Mon amie
voisine
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