En ce matin de la fête des mères qui est aussi celle de chaque matin, j’offre la plus belle rose de mon jardin à toutes les mères courageuses qui l’ont été et qui le resteront quoiqu’il arrive, ainsi qu’un poème déjà publié en 2011 auquel j’ai ajouté quelques lignes suite à une pensée d’Elo en 2011 et aux violents événements de ces derniers temps.
En ce matin de ce dimanche de mai
Je confie à la Vierge-Mère,
Vénérée par tous les humains de tous les temps
Et de tous les continents,
Toutes les mères de la terre.
Toutes les mères qui ont souffert,
Seules ou entourées, à la naissance du petit être
Qu’elles ont serré dans leurs bras.
Toutes les mères adoptives pleines d’affection
Qui vivent dans l’appréhension de perdre leur enfant
D’un autre sang.
Toutes les mères qui se penchent à l’hôpital
Sur leur enfant malade.
Toutes les mères d’un enfant paralysé ou handicapé mental
Qui, chaque jour, le soignent avec courage et guettent avec espoir
Le signe d’un progrès.
Toutes les mères solitaires qui travaillent durement pour l’avenir
De leurs enfants.
Toutes les mères des jeunes sans emploi
Qui, souvent, les maltraitent.
Toutes les mères injuriées et battues
Qui protègent avec endurance leurs enfants de la violence.
Toutes les mères qui, en fin de semaine, vont visiter leur fils
Ou leur fille en prison.
Toutes les mères qui ont connu la grande douleur de perdre
Un ou plusieurs enfants.
Toutes les mères qui regrettent leurs fautes passées
Et attendent la compréhension de leurs enfants.
Toutes les mères qui n’attendent plus ni appel, ni lettre,
Ni visite de leurs enfants.
Toutes les mères rejetées par la société qui vivent en prison
Ou sur le trottoir.
Toutes les mères affamées, qui, impuissantes,
Regardent mourir leur enfant.
Toutes les mères qui ont vendu leur enfant
Parce qu’elles ne pouvaient plus le nourrir.
Toutes les mères d’homme-soldat, de femme-soldat
Et d’enfant-soldat.
Toutes les mères qui connaissent la peur et la torture
Là ou règne la dictature.
Toutes les femmes qui rêvent d’être mères
Et ne peuvent pas l’être.
Toutes les mères
Des jeunes victimes de notre société
Malade et désespérée
Dont le regard lourd de matière
Et d’argent
Ne se tourne plus vers le ciel
Et le regard de Celle
Qui nous offre son cœur aimant .
Et, bien sûr, parce que cela est un beau moment,
Toutes les mères heureuses qui regardent avec tendresse
Les dessins de leurs petits ou les cadeaux de leurs grands enfants
Avec ce si doux « Bonne Fête Maman » !
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