Dans la vie,
Il y a des moments bénis
D’une grande intensité
D’une douce simplicité !
« Laisse-toi faire »
M’a dit en silence
Le seigneur centenaire
Dont les branches s’élancent
Vers l’infini du ciel
Et dont les racines et les radicelles
Cherchent le savoir
Au plus profond de la terre noire.
Alors, je me suis laissé envahir
Par le bleu du ciel
Et suis devenue le bleu du ciel,
J’ai plongé dans les notes claires
Du ruisseau de lumière
Et suis devenue le chant
Du ruisseau joyeux.
J’ai respiré l’air pur
Qui caresse les arbres lumineux
Et suis devenue air pur.
Puis j’ai senti mon corps devenir
Léger, léger,
Comme les oiseaux qui volent
Sur le souffle d’Eole
Et me suis laissée emporter
Confiante
Sur le tapis volant
De la vie souriante.
Blanche Drevet
« Ce n ‘est donc plus aux hommes que je m’adresse, c’est à Toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps s’il est permis à de faibles créatures perdues dans l’immensité, et imperceptibles au reste de l’univers, d’oser te demander quelque chose, à Toi qui as tout donné, à Toi dont les décrets sont immuables comme éternels. Daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature : que ces erreurs ne soient point nos calamités.
Tu ne nous as point donné un cœur pour nous haïr et des mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux et si égales devant Toi , que ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés hommes, ne soient pas des signaux des haine et de persécution…
Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible !
Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers Ta Bonté qui nous a donné cet instant ! »
VOLTAIRE
Traité de la Tolérance 1763
« Nous sommes tous des fleurs dans le jardin du Grand Esprit.
Nous partageons les mêmes racines, nos racines nous ramènent à la Terre Mère.
Son jardin est beau car les couleurs des fleurs sont différentes et elles représentent des traditions et des cultures différentes. »
Grand-père David Monongye de la tribu des indiens HOPI
En ce jour
De janvier 2015,
Je souhaite ardemment
Que tous les enfants de la terre
Puissent y trouver toujours
Beauté et lumière
Et que tous les poètes
Porteurs d’un cœur d’enfant
Embellissent notre planète
De guirlandes de sourires,
De fleurs, de soleils, de rires,
D’espoirs et de joies intérieures
Pour en faire la planète du bonheur.
Je vous embrasse tous et toutes
Blanche
« Apprenez le doux sourire de l’enfant.
Un sourire de l’âme est une détente spirituelle.
Un vrai sourire possède une grande beauté.
C’est le travail artistique de l’immortel Maître intérieur. »
Baird T. SPALDING
La vie des Maîtres (de l’Inde)
» La première fois que j’ai vu le ciel, c’était à mon arrivée à Campos. Il faisait froid, le vent avait nettoyé le ciel, c’était la lune noire. A Campos, on ne prévoit rien, quand le ciel est clair, on sait que ce sera pour ce soir, on le dit de l’un à l’autre : c’est cette nuit pour regarder les étoiles…Le silence se fait, tous les feux sont éteints, toutes les lampes. Il n’y a pas une lumière, sauf du côté de la ville, une grande tâche rose qui est en suspens. Il fait froid parce qu’il n’y a rien entre la terre et le ciel. J’entends le moindre bruit, les cigales qui crissent dans les cotonniers, l’eau du ruisseau, le vent, le souffle des respirations …Je n’ai jamais vraiment regardé le ciel avant ce soir. Je suis allongé sur la terre, les yeux grands ouverts, je bois la nuit…
Jadi nous explique le ciel…Il dit que le ciel est pour nous aussi important que la terre, mais il ne doit pas être plus important…Une autre fois, Jadi s’est moqué de moi : « Tu es un enfant, Raphaël, tu regardes le ciel, tu cherches les étoiles et tu ne vois pas la nuit ; même si tu pouvais distinguer des milliers, des millions d’étoiles avec un télescope, ce qui est le plus grand, le plus vrai dans le ciel, c’est le noir, le vide. » . Il m’a dit aussi : « Tu tires de la vanité à connaître le ciel et tu ne te connais pas toi-même…Ce n’est pas le savoir que tu dois chercher, mais tout au contraire l’oubli. »
Le jour qui précède la fête aux environs de Noël, chacun doit se préparer, non pas en faisant un travail particulier mais, au contraire, en ralentissant sa vie…Hoatu donne l’exemple des chats : « observe un chat qui s’apprête à bondir, dit-elle, avant d’être le plus rapide, il est le plus lent du monde. » Les enfants se mettent alors à marcher à la manière des chats…On mange peu et certains adultes jeûnent pendant plusieurs jours mais n’en parlent pas. Le conseiller dit qu’il ne faut jamais que l’un d’entre nous se sente meilleur que les autres parce qu’il ne pourrait pas être prêt pour la vérité…Ce qui importe, c’est la connaissance du vide et pour cela il faut entrer dans la lenteur de l’espace. Il ne l’explique pas vraiment car s’il le disait avec les mots de la science, il serait semblable à ces gens qui écrivent des livres sur le silence. »
« OURANIA »
J.M.G LE CLEZIO,
Ecrivain né en 1940 à Nice
« Selon la pensée chinoise et surtout celle des taoïstes, ce qui garantit d’abord la communion entre l’Homme et l’univers, c’est que l’homme est un être non seulement de chair et de sang mais aussi de souffles et d’esprits ; en outre, il possède le Vide…Par le Vide , le cœur de l’Homme peut devenir la règle ou le miroir de soi-même et du monde, car possédant le Vide et s’identifiant au Vide Originel, l’Homme se trouve à la source des images et des formes. Il saisit le rythme de l’Espace et du Temps ; il maîtrise la loi de la transformation. »
« Vide et plein »
François CHENG, écrivain, membre de l’Académie Française,
Né en Chine en 1929 , naturalisé français en 1971
Ce matin, en regardant se faner la dernière petite rose de mon jardin,
j’ai senti qu’elle voulait, comme ses sœurs, me parler en silence.
Me parler de l’éphémère de la vie, de la joie, de la souffrance, de la mort , de l’espérance
et de bien d’autres choses que je ne peux traduire…
J’offre ces roses et tout ce qu’elles contiennent dans leurs coeurs
à tous les hommes, toutes les femmes et tous les enfants qui souffrent dans le sud
de notre pays et dans le monde entier.