Je suis désolée d’avoir répondu si tardivement aux mots que vous a inspirés la Prière de la Nature aux randonneurs mais je suis heureuse de la richesse de vos pensées.
Les imprévus de la vie m’ont un peu éloignée de l’ordinateur et je dois m’absenter encore une dizaine de jours et quitter à regret les fleurs et insectes de mon jardin !
Je viendrai vous visiter avec plaisir dans la deuxième quinzaine de juin.
Je vous embrasse et vous souhaite de belles journées qui sentent déjà bon l’été.
Blanche
En cette fin de printemps, la nature fait la joie des randonneurs qui attendent avec impatience l’été et les vacances.
Un jour, il y a plusieurs années, j’ai randonné avec un groupe dans la beauté végétale de l’automne, mais j’ai souffert d’une misérable conversation sur les marques d’aspirateurs que j’ai trouvée aussi triste que les discussions sur les performances automobiles ! Alors, en m’éloignant du groupe, j’ai entendu le vent me souffler la prière de la nature pour les randonneurs; merci pour elle de l’écouter si vous aimez la marche.
Avant de partir
Offrez votre plus beau sourire
Et n’oubliez pas de poser vos valises,
Vos valises rongées de poussière d’aspirateur,
Vos valises bourrées de tonnes
D’ images inutiles et d’horreurs,
Vos valises gonflées d’un passé qui n’intéresse personne
Et lourdes de toutes les envies.
Ce n’est pas facile d’oublier ses bêtises.
Mettez alors dans votre sac un petit pain frais et une gourde d’eau
Et souriez nous
Avec des yeux doux
Car nous pouvons vous aider à vous envoler très haut
Au-dessus de tous les murs de votre semaine grise.
Nous sommes les arbres qui regardons le ciel.
Nous sommes les feuilles qui mangeons du soleil,
Les jolies fleurs des champs, bijoux vivants de la nature.
Nous sommes les insectes que vous ne voyez pas et qui murmurent.
Nous sommes les modestes brins d’herbe que vous écrasez,
Les fruits délicieux que vous grappillez,
Les cailloux du chemin que vous maudissez.
Nous sommes les oiseaux qui glissons joyeux
Au-dessus de vous et le souffle du vent qui caresse vos cheveux.
Souriez nous avec des yeux fous
Car nous avons besoin de votre sourire dans notre réalité.
Nous avons besoin que vous nous rendiez en vibrations sonores
De joie, d’admiration, d’amour et d’amitié,
Toutes les vibrations multicolores
Que nous vous offrons
Car nous n’avons pas le don
De la parole.
Mais est- ce vraiment un don celui de la parole,
Si vos mots salissent l’air pur des chemins dorés
De toutes les poussières d’aspirateur
Et de toutes les horreurs
A bon marché ?
Si vous ne comprenez pas notre prière.
Si, pour vous, nous ne sommes qu’un décor de papier
Sans âme,
Ayez au moins pitié
Des hommes et des femmes
Qui marchent avec en eux-mêmes le miel
Du bonheur intérieur, ayez pitié des oreilles
De ceux qui marchent dans la beauté,
Qui croient à l’unité de tous les êtres et possèdent la joie du présent.
Nous vous disons merci infiniment.
Ce matin,
Le parfum
Des clochettes fragiles
Du mois de mai joli
A rempli
Mon cœur
De l’émoi
Du printemps
Et de la joie
De l’instant.
J’ai vu s’enfuir
La queue
D’un renard
Couleur
De feu,
Mais son doux regard
M’est resté caché.
Alors, du puits
De ma pensée,
J’ai fait sortir
Sur le chemin
Les oreilles immobiles
D’un lapin magicien
Dressées
Vers les mille petits bruits
De la vie qui se crée.
Blanche Drevet
Que ces jolies pensées sauvages de mon jardin vous parviennent avec mon amitié pendant ma pause printanière ! pause destinée à profiter du bon air et du soleil pendant les vacances de mon petit-fils
et aussi à laisser se reposer mon ordinateur qui a besoin d’un gros nettoyage !
Je vous embrasse et vous souhaite de belles fêtes printanières !
Blanche
Au sortir de ce long sommeil hivernal, le printemps est la saison qui nous donne envie de nous tourner vers la BEAUTÉ ; c’est pourquoi, j’ai choisi de republier la quatrième des six idées que j’ai trouvées dans la sagesse amérindienne, illustrée par des grands peintres et écrivains de notre civilisation.
QUATRIÈME IDÉE :
REGARDER LA BEAUTÉ VISIBLE ET S’EN IMPRÉGNER
DONNE DE L’ENERGIE
La beauté est la pureté du souffle créateur qui nous lave de toutes nos pensées lourdes et nous fait vibrer de joie.
PAROLES INDIENNES
Que mes pas me portent
dans la beauté
Que mes pas me portent
tout le long du jour
Que mes pas me portent
à chaque retour des saisons
pour que la beauté me revienne
Beauté des oiseaux
Beauté joyeuse des oiseaux
Que mes pas me portent
sur le chemin gorgé de pollen
Que mes pas me portent
dans la danse des sauterelles
Que mes pas me portent
dans la rosée fraîche
et que la beauté soit avec moi.
VINCENT VAN GOGH
Une branche d’amandiers en fleurs
HERMANN HESSE, écrivain suisse d’origine allemande (1877-1962) ayant eu le prix Nobel en 1946.
Siddhârta
Qu’il était beau le monde pour qui le contemplait ainsi, naïvement, simplement, sans autre pensée que d’en jouir ! Que la lune et le firmament étaient beaux ! Qu’ils étaient beaux aussi les ruisseaux et leurs bords! Et la forêt et les chèvres et les scarabées d’or, et les fleurs et les papillons! Comme il faisait bon de marcher ainsi, libre, dispos, sans souci, l’âme confiante et ouverte à toutes les impressions .Le soleil qui lui brûlait la tête était tout autre, tout autres aussi la fraîcheur de l’ombre dans les bois, l’eau du ruisseau et celle de la citerne, le goût des calebasses et des bananes. Les jours et les nuits passaient sans que Siddhârta s’en aperçût…
..Rien de tout cela n’était nouveau; mais il ne l’avait jamais vu; sa pensée l’en avait toujours tenu éloigné. Maintenant, il était auprès de ces choses, il en faisait partie. La lumière et les ombres avaient trouvé le chemin de ses yeux, la lune et les étoiles celui de son âme.
REMBRANDT VAN RIJN
TITUS à son pupitre
VICTOR HUGO
« Que voulez-vous? L’enfant me tient en sa puissance. Je finis par ne plus aimer que l’innocence……Je me sens plein d’une âme étoilée et profonde, mon cœur est sans frontière et je n’ai pas d’endroit où finissent l’amour des petits et le droit des faibles. »
« Quand l’enfant nous regarde, on sent Dieu nous sonder ; Quand ce petit être attache doucement sa prunelle sur nous, je ne sais pas pourquoi je tremble ;Quand cette âme , qui n’est pas homme encore et n’est pas encore femme , verse à travers les cils de sa rose paupière sa clarté dans laquelle on lit de la prière…Quand ce pur esprit semble interroger nos cœurs …
…on dirait, tant l’enfance est ressemblante au temple, que la lumière, chose étrange, nous contemple. »
Khalil GIBRAN
Le prophète
Avez-vous la beauté qui détourne le cœur des objets faits de bois et de pierre pour l’orienter vers la montagne sainte ? Dites moi, avez vous cela dans vos maisons ? Où n’avez-vous que le bien-être et la convoitise du bien-être, ce désir furtif qui entre en invité dans la maison, puis y devient un hôte, et puis un maître ?
… La beauté n’est pas un désir mais une extase. Elle n’est pas une bouche assoiffée ni une main vide tendue, mais plutôt un cœur embrasé et une âme enchantée .Elle n’est pas l’image que vous voudriez voir ni le chant que vous voudriez entendre mais plutôt une image que vous voyez bien que vous fermiez les yeux et un chant que vous entendez bien que vous bouchiez vos oreilles…
Peuple d’Orphalese, la beauté est la vie lorsque la vie dévoile son saint visage. Mais vous êtes vie et vous êtes le voile. La beauté est l’éternité se contemplant dans un miroir. Mais vous êtes éternité et vous êtes le miroir.
EUGENE DELACROIX
Chef marocain faisant signe