Ma participation avec la lettre Q
au jeu ABCEDAIRE
de DOMI
PIQUE-NIQUE
Dominique adore les pique-niques
Parce qu’elle aime poser son Q
Dans l’herbe humide,
Ce qui n’est pas très poétique,
La lettre Q
Etant quelque peu équivoque !
Mais elle évoque
Pour elle un paysage bucolique
Et des sensations
Qu’elle qualifie d’exquises !
Elle aime être à sa guise
A condition d’être éloignée de toute flaque
Ou autre étendue liquide
En raison de l’attaque
De quelques moustiques
Désireux de la piquer :
Comment expliquer
A ces petits êtres
Ce qu’ils risquent
Si ses nerfs craquent
Et qu’elle se donne
Des claques
Durant son banquet champêtre ?
Blanche Drevet
C’est l’été,
Le temps est beau et chaud.
J’ai retrouvé mon vélo
Qui s’ennuyait
Et se rouillait
Depuis plus d’une année !
Mon brave vélo qui n’est
Ni un vélo de course léger,
Ni un robuste VTT,
Ni un luxueux VTC !
Il est mauve comme les scabieuses
Qui me saluent
Du haut des talus !
Son modèle est dépassé,
Ses garde-boues sont cabossés,
Mais il connaît par cœur
Depuis des années
Tous les trajets vallonnés
Qui me donnent du bonheur !
Et je retrouve les mots qu’il m’a soufflés
Un mois de juin d’il y a de nombreuses années…
Quelle merveilleuse invention que le vélo !
Elle n’est jamais la même la route du plateau
où je pédale au rythme de mon cœur.
J’y déguste l’instant, l’instant de bonheur
qui lave mon cerveau.
Je veux avoir la confiance de l’oiseau
et je pense:
Légère est ma conscience
quand je passe devant le jaune éclatant
d’un soleil solitaire
et que je sens couler en moi le sang
des forces de la terre
et des forces de l’eau.
Légère est ma conscience
lorsque je remplis mes yeux
du bleu lumineux
des chicorées de l’été
du rose des centaurées
et des taches rouges des coquelicots.
Légère est ma conscience
le long de la route grise
qui mène au village
quand la douce brise
me lèche le visage
et caresse ma peau.
Légère est ma conscience
en roulant dans la forêt verte
où je souris
à la flute alerte
et jolie
d’un oiseau.
Légère est ma conscience
quand je respire les parfums enivrants
de l’été
ceux du tilleul et de la reine des prés
du chèvrefeuille blanc
et les senteurs de blé chaud.
Légère est ma conscience
et grande ma joie de l’effort accompli
en haut d’une côte un peu dure
quand je sens mes poumons remplis d’air pur
et mes mollets raidis
et que je sais ce qui est beau.
Puis lorsque mon vélo prend de la vitesse
je comprends la sagesse
des grands arbres balançant
leurs feuillages sous le vent
Leurs regards tournés vers le haut.
Blanche Drevet
Le silence n’est pas qu’absence de paroles,
il peut devenir un cri au centre de l’indifférence silencieuse
O peuples pauvres et fiers
Mais riches du savoir de la terre,
Inuits, masaïs, amérindiens, pygmées,
Touaregs, peuhls, indiens, aborigènes,
Peuples des hauts plateaux du Tibet
Et des forêts tropicales qui nous oxygènent,
Je vous aime et vous pleure,
Impuissante devant votre malheur.
Mais je sais qu’un jour arrivera l’heure
De vérité pour tous les pollueurs
De notre si belle planète.
Quand les êtres gras et grossiers
De notre civilisation riche de futilités
Vous auront tous pollués, chassés ou massacrés,
L’esprit de la Terre
En colère
Peut-être se soulèvera,
Engloutira
Dans une formidable tempête
Villes, champs, forêts et palais
Et fera fuir la fée électricité.
Restera-t-il alors sous ce ciel noir
Un seul humain
Pour donner à d’autres humains
Pleins d’espoir
Une leçon de vie,
O peuples pauvres et fiers
Respectueux de l’harmonie
De notre terre ?
Blanche DREVET
Je vous invite à signer sur le blog d’Adamante ( www.adamante-images-et-reves.com) la pétition qui s’élève contre la construction du barrage Belo Monte, barrage qui met en jeu la vie de tout un peuple. Merci.
Je vous invite aussi à signer toutes les pétitions qui soutiennent tous ces peuples dont nous avons tant besoin pour l’avenir de notre planète. Merci.
A Fabien , Papa de Johan ,
le petit peintre joyeux
« J’ai fait de la lumière »
M’a dit tout fier,
Le petit peintre joyeux.
« Comment as-tu fait ? »
Lui ai-je demandé.
« Ce n’est pas difficile »
M’a-t-il répondu en battant des cils.
« Tu prends un pinceau,
Tu le trempes dans l’eau
Puis dans la peinture bleue,
Bleue comme la mer,
Et pour faire du vert
Tu ajoutes un peu de jaune et du blanc
Et puis tu fais un rond blanc
Et autour tu mets du rouge,
Avec du blanc, ça fait rose
Et encore plein d’autres choses. »
Je lui ai dit « C’est beau,
Je vois plein de lumières qui bougent. »
Mais je ne lui ai pas dit
Que son pinceau
Possédait la magie
De son cœur d’enfant
Que le mien avait perdu depuis longtemps.
Blanche DREVET