la lettre O
Ma petite participation au jeu ABCEDAIRE
de DOMI
de l’annuaire pour les nuls
O comme Oiseau
C’est l’histoire d’un oiseau
Qui rêvait, lorsqu’il était junior,
De faire d’énormes choses !
Il rêvait surtout d’avoir une couronne,
Non pas une couronne en or
Mais une couronne de roses
Car il aimait beaucoup les fleurs,
Les fruits et tout ce qui bourgeonne.
Toutefois, O ironie du sort !
La vie qui préfère les forts
Ne lui offrit pour sa tête qu’un bandeau
De trois jolies couleurs,
Mais le nomma roitelet
Pour l’éternité !
Blanche DREVET
La fête des mères est passée mais il n’est jamais trop tard pour dédier un poème à toutes les mères de la terre qui se sacrifient pour leurs enfants :
Courageuse alouette
que j’entends
Au-dessus de ma tête
Quand je marche dans les champs,
Je te demande pardon
De te faire si peur !
Tu ne peux comprendre mon bonheur
De marcher dans le printemps,
L’âme guillerette, c’est si bon !
Quand tu vois arriver un prédateur
Ton petit cœur
Bat très très fort,
Il te faut l’éloigner encore et encore
Pour protéger
Ta couvée bien cachée !
Alors tu t’élances dans le ciel étincelant
Et tu chantes à tue-tête !
Courageuse alouette
Ton chant n’est pas celui du printemps
Mais celui de l’amour maternel
Qui remplit tout le ciel !
Blanche DREVET
Comme l’année dernière, en avril 2012, j’attendais avec impatience que l’âme poétique de mon amie Romantic se réveille pour vous offrir de sa part un sublime poème très printanier et aussi très romantique! le voici :
Le printemps a posé son costume bariolé.
Les branches d’un clin d’œil s’habillent de satin vert
afin de faire ombrage au poète qui vient s’asseoir
sur le coussin verdoyant près du ruisseau qui fait miroir
à sa feuille livrée au printemps clamant les vers.
Charmante saison où les amoureux
S’inventent des mots rien que pour eux.
Les oiseaux gazouillent à tout va en murmurant des mots d’amour
Un remue-ménage dans chaque bosquet où le rouge queue s’ébroue
Les plumes se caressent des bisous fusent de partout
Ça sent bon le désir, la fougue, les mamours.
Charmant saison où les amoureux
S’inventent des mots rien que pour eux .
solstice de mars tu as posé ton bagage lumineux
pour le plaisir des quinquets sublimant ta palette de couleurs
le ciel glousse avec ses angelots vêtus de candeur
humons avec plaisir la fragrance en tous les creux .
charmante saison où les amoureux
s’inventent des mots rien que pour eux.
l’hirondelle enfin de retour plonge ses plumes dans le ciel
joyeux où , le soleil d’un pas timide étire ses rayons
vers la terre sublimée qui s’enlumine et ôte ses haillons
d’hiver , Dame nature s’éveille d’un sourire aux lèvres arc-en-ciel.
Charmante saison où les amoureux
s’inventent des mots rien que pour eux.
LES PAPILLONS D’AVRIL
Jeudi, le soleil rajeuni
Jouait avec les nuages gris.
L’air sentait l’herbe tendre d’avril.
L’envie me prit de faire le tour de son île.
Un tunnel de fleurs blanches en dessinait l’entrée.
Les oiseaux s’y taisaient
Pour laisser travailler les invisibles abeilles.
Planant haut dans le ciel
La petite alouette
Riait au-dessus des violettes.
Au bord de l’étang, dans un pré à vaches
Un ragondin joufflu lissait sa moustache
Et, plus loin, près d’un bois de sapins
Un jeune poulain
Endormi dans l’herbe grasse
Rêvait aux exploits de Pégase.
Sur l’île du printemps, tout était blanc sur fonds vert :
Les cerisiers, les merisiers, l’épine noire en fleurs
Et le joli derrière
D’une biche à qui j’avais fait peur.
Grisés de tous les parfums, les yeux ronds du Paon du Jour
Me sourirent avec amour
Pour me dire que l’hiver était mort.
Je vis battre les ailes orange de l’Aurore
Et les ailes bleues de l’Azur fragile.
Enivrée comme les papillons d’Avril
Mon âme rajeunie
Retrouva la poésie de la Vie.
A tous celles et ceux qui ont vu le jour au mois de MARS
Ô Mars, de quelle guerre
Es-tu le dieu ?
Celle des humains malheureux
Qui rampent sur la terre ?
« Certes, non,
C’est celle des démons ! »
Me souffle le vent
Nouveau du printemps :
« Regarde plutôt le ciel
Où, de son sceptre éternel,
Mars, puissant et sage,
Gouverne les nuages.
Je suis le fidèle serviteur
De cet invisible empereur
Qui décide du temps de paix
Où je laisse les doux nuages blancs
Voguer comme des voiliers
Sur le bleu du ciel étincelant.
Je peux aussi me changer en furie
Quand il m’ordonne soudain
De réunir ses armées de nuages noirs
Lourds de désespoir
Déversant grêles et pluies
Et ses géants fantassins
Hauts comme des montagnes !
Je sais que Mars gagne
La bataille quand leurs casques sombres
Lancent des éclairs
Et que leurs pas lourds grondent
Et roulent des coups de tonnerre !
Mais je suis toujours son serviteur
Quand Mars, mon empereur,
Signe de temps en temps la paix,
Admirant le courage
Des oiseaux qui voyagent
Si loin avec tant de volonté,
Puis, lorsque je le sens las
De gronder et de tempêter,
Je le laisse se reposer.
Alors s’installent les jolis mois d’avril et mai
Jusqu’à ce que Râ,
Le dieu solaire,
Règne en vainqueur
Dans la lumière
Et la chaleur
De l’été. »
Blanche DREVET