Blanche

LE POUVOIR LA GRECE et SOCRATE

 

Durant la période de la course au pouvoir qui est celui de l’argent, j’ai regardé à la télévision des images très parlantes
sur la Grèce actuelle. Elles m’ont rappelé que deux peuples furent les héritiers du Savoir de l’Egypte de l’Antiquité, les hébreux puis les grecs dont on ne peut pas oublier les noms des grands
penseurs et savants et , en particulier,  celui de Pythagore qui, au VI siècle avant JC,  séjourna
en Egypte puis fonda une école d’initiés et celui de Platon qui, au IV siècle avant JC,  voyagea aussi en Egypte , nous transmis dans ses
dialogues la sagesse de Socrate et créa le mot de philosophie. Héritière de l’Egypte Ancienne, la pensée grecque véhiculée par l’empire d’Alexandre puis par l’empire romain fut le berceau de
notre civilisation qui y a puisé bien plus que l’idée de démocratie.

Aujourd’hui, la Grèce est le premier pays de notre civilisation
européenne ruiné par la puissance de l’argent : c’est difficile de
ne pas y voir un signe.

 

Au XVIII siècle, siècle des lumières de la science et de la philosophie, la langue française était à la mode dans l’Europe
cultivée car les mots scientifiques et philosophiques de notre langue ont des racines grecques. Aujourd’hui où notre civilisation est tournée vers la consommation, c’est l’actuelle (actuelle car
les langues évoluent comme les êtres vivants) langue anglo-américaine qui prédomine car c’est une langue pratique pour la communication et le commerce. S’il s’agissait d’une véritable
communication entre les peuples, cette langue serait enrichissante, mais il est impossible de ne pas remarquer que l’anglo-américain est surtout la langue de la puissance financière. Qu’est-ce
qu’en penseraient Pythagore, Socrate et Platon s’ils revenaient ?

 

De tous temps, sur notre terre, il y a eu, il y a et il y aura des luttes de pouvoir entre les humains qui sont surtout
derrière les apparences des luttes économiques. Pour Platon comme pour Socrate, la  philosophie, étymologiquement l’amour de la sagesse, est celle qui
est réellement vécue. Mais, qu’est ce que vivre la sagesse ? Platon, dans son œuvre De la République, a considéré l’être humain sous son aspect collectif, mais comme son maître Socrate, il
n’a pas  oublié que l’être humain est aussi un être individuel qui, le jour de sa mort, se retrouve seul face à lui-même.

 

Platon, dans son «  Apologie de
Socrate. »
, a rapporté ses paroles lors de son procès où, accusé d’avoir perverti les jeunes par ses
dialogues, il a été condamné à mort :

 

« Voici une autre manière de nous représenter combien il y a d’espoir que la mort soit un bien. Car de deux choses
l’une : ou bien être mort équivaut à n’être rien, et le mort n’a aucune perception de quoi que ce soit, ou bien, comme on le raconte, la mort  se
trouve être une sorte de transformation et une transmigration de l’âme de ce lieu-ci vers un autre lieu. Si la mort est l’absence de toute perception, mais qu’elle soit semblable au sommeil quand
en dormant on ne fait même pas de rêves, ce serait un merveilleux gain que la mort ! Mais si d’un autre côté mourir consiste en une sorte de voyage de ce lieu-ci vers un autre lieu, et si ce
qu’on raconte est vrai, quand on dit que là-bas sont réunis tous les morts, quel bien trouverait-on qui soit plus grand que celui-là, Juges ? En effet, si en arrivant dans l’Hadès on est
délivré de ces individus, ici, qui se prétendent de juges, et si on doit y trouver les Juges véritables dont on raconte qu’ils rendent là-bas la justice avec tous les demi-dieux qui ont été des
justes pendant leur vie, est-ce qu’il faudrait donc dédaigner ce voyage ? Et puis rencontrer Orphée, Musée, Hésiode et Homère, que ne donneriez-vous pas pour ce bonheur ? Pour moi, je
veux bien mourir plusieurs fois, si c’est vrai… »

 

Socrate a fait son pari à une époque où aucune religion n’avait inventé l’enfer de l’Au-delà pour garder le pouvoir. Qu’il y ait ou non une sorte de tribunal dans
l’Au-delà, ce qu’offre son pari, c’est le choix qu’a l’être humain devant la mort comme devant une porte. Une porte qui donne soit sur le néant si les pensées de l’être humain sont celles d’un
athée qui choisit de n’avoir qu’une seule vie, soit sur un autre monde lumineux qui nous est invisible car nous sommes enfermés dans la matière, un monde où retourne l’âme après chaque vie et que
chacun cherche à imaginer selon l’évolution de sa pensée. Mais ce qui est plus important dans la pensée de ce grand Sage, c’est que pour commencer à s’élever, l’être humain doit tourner le dos à
la multitude de ceux qui ne vivent que dans les apparences, préoccupés des soucis matériels et acceptant tout enseignement sans réfléchir et il doit partir à la recherche de lui-même avec l’aide
des autres en regardant chaque jour la mort en face.

 

Blanche DREVET

 

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Arnold BÖCKLIN (1827-1901) autoportrait avec la mort jouant du violon

En ces jours d’avril gris et pluvieux, j’ai choisi de rêver devant un belle branche de cerisiers en fleurs que m’a envoyée mon amie Romantic et qui lui a inspiré le magnifique poème que je vous
offre de sa part :

 

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De la fenêtre je  l’entrevois 

Ses quinquets bleus bat des
cils

Charmant est ce doux
minois

L’envie de chavirer vers une
presqu’ile.

 

Le printemps s’installe à la
terrasse

Le cerisier en fleurs m’embrasse
.

 

Tout de mystères il est
ensorceleur

Sa baguette magique fait croitre les
fleurons

Le chèvrefeuille escalade le long de son
tuteur

Que ça sent bon !l’effluve
entretoise la maison .

 

Le printemps s’installe à la
terrasse

Le cerisier en fleurs m’embrasse
.

 

Le ver nait du jasmin des
poètes

La pervenche serpente sur le
gazon

Déjà se dresse le pied
d’alouette

La corbeille d’or fleure bon
.

 

Le printemps s’installe à la
terrasse

Le cerisier en fleurs m’embrasse
.

 

Le cœur de Marie s’unit à
l’oxalis

Poudrée de fleurs pleines de
ferveur

il sort de terre le magnifique
iris

Son nom honore les elfes par ses fleurs
.

 

Le printemps s’installe à la
terrasse

Le cerisier en fleurs m’embrasse
.

 

La maison des oiseaux prend un joli
teint

Le pâturage se couvre dune chevelure
luxuriante

Les étourneaux gazouillent avec
entrain

Les jeunes pousses
s’extirpent  souriantes.

 

Le printemps s’installe à la
terrasse

Le cerisier en fleurs m’embrasse
.

 

 

 

Romantic

 

 

Ce vent glacé d’avril me rappelle l’histoire d’une courageuse rose rouge un jour d’hiver :

 

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LA ROSE  ROUGE     

 

Dans la grande solitude de
l’hiver

Où rien ne bouge,

La rose rouge

Sut qu’elle allait
mourir.

 

Son cœur n’en fut pas
amer

 Car c’est par amour

Qu’elle perdrait ses pétales de
velours.

 

Lorsque la mort lui sourit en
silence,

Son sang blanc

S’écoula en un ruisseau de lait
étincelant

Pour nourrir

La terre muette de
souffrance.

 

                                      
Blanche Drevet

 

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Premier avril

 

 

Si j’étais, à l’heure

du Printemps,

un joli poisson

d’avril

farceur,

je collerais sur mes nageoires

de grandes ailes de papillon

pour nager,

tranquille,

parmi les milliers

de pétales blancs

du buisson d’épine noire

 

                                                                    
   
Blanche Drevet

 

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Le printemps est là , l’air est plein d’énergie et je revis !  je me suis souvenue ce matin de mon pauvre vélo qui devait trouver l’hiver bien long et qui
devait avoir autant que moi envie de revoir les petites routes !

 

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LE VELO sur LA ROUTE
 du BONHEUR

 

Quelle merveilleuse invention que le vélo !

Elle n’est jamais la même la route du plateau

où je pédale au rythme de mon cœur.

J’y déguste l’instant, l’instant de bonheur

qui lave mon cerveau.

Je veux avoir la confiance de l’oiseau

et je pense:

 

Légère est ma conscience

quand je passe devant le jaune éclatant

d’un soleil solitaire

et que je sens couler en moi le sang

des forces de la terre

et des forces de l’eau.

 

Légère est ma conscience

lorsque je remplis mes yeux

du bleu lumineux

des chicorées de l’été

du rose des centaurées

et des taches rouges des coquelicots.

 

Légère est ma conscience

le long de la route grise

qui mène au village

quand la douce brise

me lèche le visage

 et caresse ma
peau.

 

Légère est ma conscience

en roulant dans la forêt verte

où je souris

à la flute alerte

et jolie

d’un oiseau.

 

Légère est ma conscience

quand je respire les parfums enivrants

de l’été

ceux du tilleul et de la reine des prés

du chèvrefeuille blanc

et les senteurs de blé chaud.

 

Légère est ma conscience

et grande ma joie de l’effort accompli

en haut d’une côte un peu dure

quand je sens mes poumons remplis d’air pur

et mes mollets raidis

et que je sais ce qui est beau.

 

Puis lorsque mon vélo prend de la vitesse

je comprends la sagesse

des grands arbres balançant

leurs feuillages sous le vent

Leurs regards tournés vers le haut.

 

                                                      
Blanche Drevet

 

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 poème déjà publié en 2010

Bienvenue

loin de l'agitation
des fourmilières humaines.

Merci d'être venu(e) et de m'avoir laissé une pensée car vos pensées sont pour moi une richesse.

Blanche

Archives

Philosophie

VAN GOGH une branche d'amandier en fleurs

 

" Il est bon d'aimer autant que l'on peut car c'est là que gît la vraie force ."

Vincent VAN GOGH

 

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" La tendresse est plus forte que la dureté, l'eau est plus forte que le rocher, l'amour est plus fort que la violence "

Hermann HESSE, écrivain suisse 1877-1962

victor hugo

DIEU n'a qu'un nom AMOUR et n'a qu'un front LUMIÈRE

Quand on aime, tout devient lumineux

Victor HUGO

Beethoven-non-daté

 

Le véritable artiste n'a pas d'orgueil...Tandis que d'autres, peut-être, l'admirent, il déplore de n'être pas encore arrivé là-bas où un génie meilleur brille pour lui comme un soleil lointain. Je ne reconnais en aucun homme d'autre signe de supériorité que la BONTÉ. Là où je la trouve, là est mon foyer.

Ludwig van BEETHOVEN

cité par François Cheng dans son livre " cinq méditations sur la beauté "

 

françois Cheng

La bonté est garante de la qualité de la beauté.

La beauté irradie la bonté et la rend désirable.

François CHENG  "cinq méditations sur la beauté"

 

 

Paroles Amérindiennes

plume.jpg

 

"choisis bien tes mots car ce sont eux qui créent le monde qui t'entoure "

paroles des NAVAJOS

 

"Quand le dernier arbre
Aura été abattu
Quand la dernière rivière
Aura été empoisonnée
Quand le dernier poisson
Aura été pêché
alors on saura que
L'argent ne se mange pas"

Go Khla Yeh

 

"Avant de juger une personne, marche pendant trois lunes dans ses mocassins."

proverbe amérindien

Science et Littérature

« La plus belle et la plus profonde émotion que nous puissions expérimenter est la sensation mystique. C’est la semence de toute science véritable. Celui à qui cette émotion est étrangère, qui n’a plus la possibilité de s’étonner et d’être frappé de respect, celui-là est comme s’il était mort .Savoir que ce qui nous est impénétrable existe réellement et se manifeste à travers la plus haute sagesse, la plus rayonnante beauté, sagesse et beauté que nos facultés peuvent comprendre seulement dans leur forme la plus primitive, cette connaissance, ce sentiment est au centre de la vraie religion. »

ALBERT EINSTEIN

 

GEORGE-SAND-copie-1.gif

 

J’ai passé bien des heures de ma vie à regarder pousser l’herbe ou à contempler la sérénité des grosses pierres au clair de lune. Je m’identifiais tellement au mode d’existence de ces choses tranquilles, prétendues inertes, que j’arrivais à participer à leur calme béatitude.

George Sand

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