BROUILLARD
Un dimanche matin
Où m’attendaient tous les chemins,
Un très méchant gnome,
La tête dans le brouillard
Donna un coup de gomme
Sur la rivière et les saules têtards.
Le ciel devint tout gris,
La forêt et le vallon aussi.
Alors mon âme pleine de soleil
Décida d’aller tirer les oreilles
De ce maléfique bonhomme
Qui effaçait toutes les couleurs du bonheur
En jonglant avec ses gommes.
J’ai marché pendant des heures
Sans voir le bout de la queue d’un renard,
Mais, plus j’avançais dans le brouillard,
Plus je distinguais de magnétiques lueurs,
Souriants pétales de fleurs,
Qui m’attiraient vers le cœur
D’un pays enchanteur.
Blanche DREVET
BLOG EN PETITE PAUSE
Je pars
pour une semaine de randonnée dans le Cantal ; pluie ou soleil ?
je ne sais pas !
Je vous offre pendant mon absence ces
roses de septembre sous la pluie
qui savent parler en silence de la beauté.
à bientôt
Blanche
Notre civilisation occidentale avide de richesses matérielles a fait disparaître les
civilisations qui respectaient la vie et qui vivaient en harmonie avec la nature, en autres : la civilisation celtique et la civilisation amérindienne, mais le savoir pourtant oral de ces
civilisations ne s’est pas éteint et s’est transmis jusqu’à nos jours. Des druides vivent toujours en Europe et les paroles des grands sages indiens d’Amérique du Nord ont été écrites, publiées
et sont parvenues jusqu’à nous. En les lisant, j’y ai trouvé 6 idées (unité, élévation, silence, beauté, amour, universalité ) que j’ai illustrées
par les pensées et les regards de 6 grands écrivains et 6 grands peintres de notre civilisation. Il y a toujours eu des êtres d’exception pour tourner le dos à notre civilisation
matérialiste.
Ma quatrième idée trouvée dans les paroles des sages indiens d’Amérique du Nord et illustrée par les
écrivains, poètes et peintres de notre civilisation :
REGARDER LA BEAUTE VISIBLE ET S’EN IMPREGNER
DONNE DE L’ENERGIE
La beauté est la pureté
du souffle créateur qui nous lave de toutes nos pensées lourdes et nous fait vibrer de joie.
PAROLES INDIENNES
Que mes pas me
portent
dans la beauté
Que mes pas me portent
tout le long du jour
Que mes pas me portent
à chaque retour des saisons
pour que la beauté me revienne
Beauté des oiseaux
Beauté joyeuse des oiseaux
Que mes pas me portent
sur le chemin gorgé de pollen
Que mes pas me portent
dans la danse des sauterelles
Que mes pas me portent
dans la rosée fraîche
et que la beauté soit avec moi.
Prends le souffle de l’aube nouvelle
Et fais le tien, cela te donnera la force.
VINCENT VAN
GOGH
Une branche d’amandiers en fleurs
HERMANN HESSE,
écrivain suisse d’origine allemande (1877-1962) ayant eu le prix Nobel en 1946.
Siddhârta
« Qu’il était beau le monde pour qui le contemplait ainsi,
naïvement, simplement, sans autre pensée que d’en jouir ! Que la lune et le firmament étaient beaux ! Qu’ils étaient beaux aussi les ruisseaux et leurs bords! Et la forêt et les chèvres et les
scarabées d’or, et les fleurs et les papillons! Comme il faisait bon de marcher ainsi, libre, dispos, sans souci, l’âme confiante et ouverte à toutes les impressions .Le soleil qui lui brûlait la
tête était tout autre, tout autres aussi la fraîcheur de l’ombre dans les bois, l’eau du ruisseau et celle de la citerne, le goût des calebasses et des bananes. Les jours et les nuits passaient
sans qu’il s’en aperçût…
…Rien de tout cela n’était nouveau; mais il ne l’avait jamais vu; sa
pensée l’en avait toujours tenu éloigné. Maintenant, il était auprès de ces choses, il en faisait partie. La lumière et les ombres avaient trouvé le chemin de ses yeux, la lune et les étoiles
celui de son âme. »
REMBRANDT VAN RIJN
TITUS à son
pupitre
VICTOR
HUGO
« Quand l’enfant nous regarde, on sent Dieu nous sonder ; Quand ce petit être attache doucement sa prunelle sur nous, je ne sais pas pourquoi je tremble ;Quand cette âme
, qui n’est pas homme encore et n’est pas encore femme , verse à travers les cils de sa rose paupière sa clarté dans laquelle on lit de la prière…Quand ce pur esprit semble interroger nos
cœurs ; Quand cet ignorant plein d’un jour que rien n’efface, a l’air de regarder notre science en face et jette dans cette ombre où passe Adam banni , on ne sait quel rayon de rêve et d’infini
, on dirait, tant l’enfance est ressemblante au temple, que la lumière, chose étrange, nous contemple. »
EUGENE DELACROIX
Chef marocain faisant signe
Khalil GIBRAN
Le prophète
« La beauté n’est pas un désir mais une extase. Elle n’est pas une bouche assoiffée ni une main vide tendue,
mais plutôt un cœur embrasé et une âme enchantée .Elle n’est pas l’image que vous voudriez voir ni le chant que vous voudriez entendre mais plutôt
une image que vous voyez bien que vous fermiez les yeux et un chant que vous entendez bien que vous bouchiez vos oreilles…
Peuple d’Orphalese, la beauté est la vie lorsque la vie dévoile son saint visage. Mais vous êtes vie et vous êtes le
voile. La beauté est l’éternité se contemplant dans un miroir. Mais vous êtes éternité et vous êtes le miroir. »
C’est la fin du mois d’août et beaucoup de vacanciers ont déjà repris le travail .J’ai la chance de ne plus travailler et de pouvoir aller respirer l’air de la
Manche quelques jours sur les plages du Cotentin. Ce n’est qu’une PETITE PAUSE et je ne vous oublierai pas. Je vous offre avant de partir un petit poème d’il y a plusieurs années qui sent bon les
vacances en Normandie !
DIABOLO ROUGE
La mer s’est retirée lentement.
Elle n’est plus qu’un trait turquoise
traînant un miroir blanc
sous un ciel gris ardoise.
Des nuages s’y reflètent
parmi les algues roses et vertes.
Au loin, à l’abri des dunes
couleur de lune,
mes deux hommes sont allongés,
heureux, les yeux fermés.
Rien ne bouge.
D’un coup sec, je lance mon diabolo rouge
très haut.
Mes pieds glissent avec plaisir
dans le sable chaud.
Je suis un peu ivre
au centre de cet espace immense et libre.
J’entends les rires
d’êtres invisibles
comme la joie de l’instant
brillant
suspendue à la cible
de mon petit diabolo
très haut.
Blanche
DREVET
Aujourd’hui, je vous offre un poème d’une amie qui aime comme moi les arbres et les oiseaux et qui m’apporte une grande sérénité en m’enseignant l’art du Qi Gong .
PASSAGE
Soleil doucement frais du
couchant
A travers le sapin,
envoûté.
Deux tourterelles argentées
A bout de branche,
S’y balancent, insolentes.
Des chants d’oiseaux,
Amples tourbillons,
S’offrent à la clarté
tranquille
Et puis, s’éteignent.
Un dernier soupir, le ciel
blanchit,
Approche sourde de la nuit.
S’y glisser…apaisée.
Jocelyne GILLIOTTE
PHOTO
INTERNAUTE