Blanche

     

 

Ce matin,

 

la sonate claire du rouge gorge caché dans les fleurs du prunier

 

m’avertit que notre petit coin de terre

 

venait de se tourner vers le soleil solitaire.

 

Les forsythias, les groseilliers, les cognassiers

 

rayonnaient de jaune, de rose, de corail

 

sous les petites fleurs à la blancheur d’émail.

 

Près de la citerne, en face d’une rangée de boutons d’iris,

 

les tulipes orange toute fières

 

se dressaient au dessus des myosotis.

 

    09PRINTEMPS  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le parfum de l’air gorgé de lumière

 

me donna envie d’aller sur les chemins.

 

 

 

J’étais dans le printemps,

 

dans la joie de l’instant

 

où nos sens en éveil

 

butinent comme les abeilles

 

nous délivrant des lourdes pensées de l’hiver.

 

 

 

Dans une symphonie de verts,

 

guidée par son gazoulli,

 

je cherchais de temps en temps au  dessus de ma tête

 

l’invisible alouette

 

et, devancée sur un sentier joli

 

par le vol d’un petit azur ,

 

je souriais à la nature

 

et à toutes les fleurs

 

d’avril que je connais par cœur.

 

Dans la forêt, l’anémone blanche

 

avait laissé la place à la douce pervenche,

 

les gracieuses stellaires parsemaient

 

d’étoiles tous les talus

 

et les coucous blonds se penchaient

 

sur les grosses violettes groupées en coussins dodus.

 

 

 

Etendue sur l’herbe grasse, j’ai eu une pensée câline

 

pour mon jardin

 

qui a aussi un grand besoin

 

 de sortir de l’hiver.

 

Je plongerai mes mains dans sa terre

 

comme j’aime le faire dans la farine.

 

J’en enlèverai les herbes mauvaises

 

pour qu’il se mette à l’aise

 

avant d’y semer les petites graines

 

qui deviendront les fleurs que j’aime :

 

Les grands tournesols ,les cosmos et les eschscholtzias ,

 

les zinnias si gais à côté des dahlias,

 

les lavatères, les soucis et les clarkias,

 

le lin fragile et les délicats pavots

 

puis je laisserai mon jardin sous la chaleur

 

du soleil cuire comme un gros gâteau

 

jusqu’à l’explosion de toutes les couleurs

 

du bonheur.

 

                                                
 Blanche DREVET

                                                
A mon frère Jean DREVET

                                               

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo 049

Aujourd’hui, jour de Pâques, je salue les arbres,

 ces grands êtres de la Nature,

qui possèdent le secret de la résurrection :

 

 

                         LA  SEVE

 

 

        
Je respire immobile

            Petite parmi

      
 Les puissants seigneurs

     Aux pieds de mousse chlorophylle

          Caressée de soleil.

 

       
 Sous ma peau

            La sève

       
En eux s’élève

           Silencieuse

      Dans les
branches heureuses.

 

Je me balance

Sur le souffle du vent

Sur le sifflement des
oiseaux

Puis doucement

Me dissout en ciel de
silence.

 

Des ailes de lumière

Glissent dans mes
oreilles

Descendent légères

Sous la mousse soleil

Des pieds des grands
seigneurs

Gardiens des
profondeurs.

 

Mon âme plonge dans le ventre de la
terre

A la recherche de son
mystère.

 

Le long des racines elle
serpente

Avec la sève qui ruisselle et
chante

Contente d’avoir trouvé

Pendant son sommeil

Le secret de la terre

De la lumière et de
l’air

Celui de la vie qui renaît chaque
année.

 

 

                                                                   
Blanche DREVET

 

11

 

Je me suis
endormie

Allongée sur le
dos

Sous le pommier en
fleur

 

Mon esprit nageait dans
le néant bleu

D’un monde à
l’envers

 

Le pommier y plongeait
ses rameaux droits

Lourds de grosses fleurs
roses et blanches

 

Mes yeux suivaient le
balancement des branches

Sous le
vent

Puis mes paupières ont
fait le noir

Et mon âme est allée
voir le printemps

De l’autre côté du
miroir.

 

                                                                    Blanche
DREVET

 

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Voici d’autres réponses à Nicolas BOILEAU, sévère critique littéraire du XVII siècle,  qui a dit ceci :

« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement

et les mots pour le dire arrivent aisément »

 

 

« Le langage est le pire
ennemi de la clarté de l’esprit. A force de vouloir à tout prix exprimer sa pensée par des mots, l’homme est tombé dans un réel pathos. »

Dino BUZZATI écrivain italien

« Dans un tableau je voudrais dire quelque chose de consolant comme une
musique. Je voudrais peindre des hommes ou des femmes avec ce je ne sais quoi d’éternel dont autrefois le nimbe était le symbole et que nous cherchons par le rayonnement même, par la vibration de
nos colorations. »

Vincent VAN GOGH peintre

« Les mots sont comme des petites boîtes un peu usagées mais vénérables dans lesquelles nous voudrions faire entrer une vague immense qui nous submerge, un feu d’artifice
d’émotions et de couleurs qui n’ont pas cours en ce monde. Nous en capturons juste quelques gouttes. Le reste est à rêver, à méditer… en silence. »

Commentaire digne de devenir citation avec l’accord de son
auteur :

Alain GAUTRON, Poète. Blog LA PLUME BLEUE

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VAN GOGH une branche d'amandier en fleurs      

                                    
COLLINE EN PROVENCE

 

 

Une
petite pluie fine

Glissait des rayons du soleil

Et un
bel arc-en-ciel

Dessinait une auréole sur la colline.

 

 

En
grimpant parmi les grands pins léchés

De
tâches de lumière,

J’ai
senti l’envie de dire merci

A la
Vierge Marie

Pour
le mystère

De
cette grande beauté.

 

 

Heureuse et ravie,

Je
suis allée cueillir du thym fleuri

Sous
le ciel devenu gris,

Puis
je me suis assise

L’âme
paisible

Au-dessus de la petite maison rose-orangée

Dont
je voyais la tonnelle en fer forgé.

 

Les
nuages avaient disparu

Et un
ciel bleu tout nu

Séchait au-dessus de la nature provençale

Balayée par un frais mistral.

 

 

Les
feuilles vernies d’un arbousier rond

Dressaient vers le ciel

Leur
joli vert-bouteille

Et un
jeune amandier souriant

Balançait les tendres flocons

De
ses fleurs de neige éclatante.

 

Sous
les branches tourmentées

D’un
vieil olivier

Dont
le vent soulevait doucement

Le
feuillage argenté,

Je
laissais rentrer en moi-même

La
beauté simple de ce domaine

Qui
m’emmenait au paradis

Très
loin, vers l’infini.

 

 

 

 

                                                         
                 
Blanche DREVET

                                                                                            A
mes parents

 

 

 

Bienvenue

loin de l'agitation
des fourmilières humaines.

Merci d'être venu(e) et de m'avoir laissé une pensée car vos pensées sont pour moi une richesse.

Blanche

Archives

Philosophie

VAN GOGH une branche d'amandier en fleurs

 

" Il est bon d'aimer autant que l'on peut car c'est là que gît la vraie force ."

Vincent VAN GOGH

 

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" La tendresse est plus forte que la dureté, l'eau est plus forte que le rocher, l'amour est plus fort que la violence "

Hermann HESSE, écrivain suisse 1877-1962

victor hugo

DIEU n'a qu'un nom AMOUR et n'a qu'un front LUMIÈRE

Quand on aime, tout devient lumineux

Victor HUGO

Beethoven-non-daté

 

Le véritable artiste n'a pas d'orgueil...Tandis que d'autres, peut-être, l'admirent, il déplore de n'être pas encore arrivé là-bas où un génie meilleur brille pour lui comme un soleil lointain. Je ne reconnais en aucun homme d'autre signe de supériorité que la BONTÉ. Là où je la trouve, là est mon foyer.

Ludwig van BEETHOVEN

cité par François Cheng dans son livre " cinq méditations sur la beauté "

 

françois Cheng

La bonté est garante de la qualité de la beauté.

La beauté irradie la bonté et la rend désirable.

François CHENG  "cinq méditations sur la beauté"

 

 

Paroles Amérindiennes

plume.jpg

 

"choisis bien tes mots car ce sont eux qui créent le monde qui t'entoure "

paroles des NAVAJOS

 

"Quand le dernier arbre
Aura été abattu
Quand la dernière rivière
Aura été empoisonnée
Quand le dernier poisson
Aura été pêché
alors on saura que
L'argent ne se mange pas"

Go Khla Yeh

 

"Avant de juger une personne, marche pendant trois lunes dans ses mocassins."

proverbe amérindien

Science et Littérature

« La plus belle et la plus profonde émotion que nous puissions expérimenter est la sensation mystique. C’est la semence de toute science véritable. Celui à qui cette émotion est étrangère, qui n’a plus la possibilité de s’étonner et d’être frappé de respect, celui-là est comme s’il était mort .Savoir que ce qui nous est impénétrable existe réellement et se manifeste à travers la plus haute sagesse, la plus rayonnante beauté, sagesse et beauté que nos facultés peuvent comprendre seulement dans leur forme la plus primitive, cette connaissance, ce sentiment est au centre de la vraie religion. »

ALBERT EINSTEIN

 

GEORGE-SAND-copie-1.gif

 

J’ai passé bien des heures de ma vie à regarder pousser l’herbe ou à contempler la sérénité des grosses pierres au clair de lune. Je m’identifiais tellement au mode d’existence de ces choses tranquilles, prétendues inertes, que j’arrivais à participer à leur calme béatitude.

George Sand

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