poèmes

Quand j’ai publié au début de ce mois d’août, mes premières cartes postales de Paris, je vous ai promis de choisir un lieu qui , à travers l’évolution de la carte postale , raconte l’histoire de
Paris et des parisiens. J’ai choisi  LES HALLES chères au coeur des vieux parisiens et aussi de Saint Eustache, car elles ont  disparues en 1971.

 

Les HALLES CENTRALES ont été construites d’un seul jet sous le règne de Napoléon III par Baltard qui s’inspira de l’architecture des gares de chemin de fer.Construites entièrement en fer et en
fonte, elles couvraient une superficie de70 000 mètres carrés. Dans les caves se trouvaient les magasins desservis par des rues munies de rails. C’est le matin, avant 6heures, qu’il fallait
visiter les Halles si l’on voulait assister au spectacle étourdissant de la criée . Mais ce centre de Paris était devenu trop étroit pour l’important marché de la capitale et il a déménagé
à   Rungis, le 28 février 1969.

En 1971, les autorités de l’époque ont décidé de faire disparaître le chef d’oeuvre de Baltard.

 

L’église Saint-Eustache faisait face aux Halles .Ses travaux commencèrent en 1532 et durèrent plus d’un siècle .Conçue d’après les idées de l’art gothique, éxécutée toutefois dans le style de la
Renaissance, cette église est une des plus originales de Paris.Les voûtes de l’édifice portent sur 45 piliers et les dimensions de la nef font que cette église a une acoustique remarquable :son
orgue a une renommée universelle.

 

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cette carte a été envoyée en 1908

 

Ce poème est dédié à Raymond MASON, sculpteur britannique né en 1922, installé à Paris en 1946, qui a quitté notre terre le 13
février de cette année.

 

LES HALLES de SAINT EUSTACHE

 

Qui se souvient des
Halles

 Au cœur de notre Capitale ?

 

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    PARIS 1900

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le centre de Paris

N’était pas un paradis

Ni un champ de bataille !

C’était une ruche en plein travail,

Un vrai lieu de vie

A la gloire des légumes et des fruits.

C’était aussi un lieu de mort,

Don des animaux

A leurs frères humains,

Gros mangeurs de viande.

 

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 PARIS 1948

 

 

S’y côtoyaient très tôt le matin

De fières marchandes

A la voix forte et joyeuse,

De gros bras au ventre proéminent

Et de pauvres travailleurs durs à la tâche

Sous le regard bienveillant

De Saint Eustache.

 

 

 

 

 

 

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Mais notre Capitale a toujours été orgueilleuse !

Le dieu du progrès qui s’était épris d’elle,

Lui offrit souterrains et jardins artificiels !

Il fit démolir le marché

Que les anciens avaient construit,

Aussi beau qu’un palais

Aux arabesques forgées dans le fer

Pour fêter chaque matin,

Au milieu de tous les parfums

Et de toutes les couleurs,

Les produits de notre bonne mère la terre !

Puis il chassa hors de Paris

Les humbles travailleurs !

                      

    

Aujourd’hui,

Saint Eustache a l’âme triste

En regardant passer les sans domiciles et les touristes.

Pourtant, au sein de son église Renaissance,

Un sculpteur a redonné vie

Dans le silence

A ces hommes et ces femmes

Du temps de Halles

Qui ont fait palpiter le cœur de Paris !     

                                                     
 Blanche DREVET

 

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le départ des fruits et légumes du coeur de Paris le 28 février 1969

Sculpture polychrome de Raymond MASON 1971

 

                                                                                                      
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 Pendant la Révolution,Saint Eustache

 devint le temple de l’Agriculture

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  Saint Eustache regarde les jardins illuminés de nuit un 14 juillet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                           
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 le Forum des halles  :

oeuvre des architectes  VASCONI et PENCREACH’H

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 sculpture de Julio SILVA : Pyégemalion :

 qui représente pour moi le dieu et la déesse du progrès

qui ont détruit les Halles !

 

 

 

 

 

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LE TEMPLE VERT

 

 

 

En ce frais matin clair,

Je pénètre religieusement

Dans le temple vert.

 

Le jour y descend

Des longues mains des châtaigniers,

Tisseurs d’ombre et de lumière

Et l’allée centrale

Serpente parmi les piliers

Des chênes séculaires

Soutenant la voûte végétale.

 

A l’écoute de mystérieux bruissements,

J’avance lentement

Vers le chœur baigné

De la sérénité

Des hêtres géants

Aux troncs lisses et puissants.

 

Puis, assise sur une souche

Garnie de mousse,

Je souris à un couple de charmes enlacés,

Cachés dans l’ombre d’un pilier.

 

Soudain, une brise légère

Soulève une rangée de hautes fougères :

 

Apparaît une aura aux teintes de miel

Qui m’immobilise, tous mes sens en éveil !

Le soleil y rythme de ses rayons

La danse sacrée des insectes

Ivres des mille tourbillons

De la vie et de ses secrets.

 

Je me laisse envahir

Par le souffle qui, de branche en branche,

Me balance

Dans le silence,

Effaçant tout désir.

Mon être se penche

Vers la lumière

Et devient libellule,

Frêle campanule,

Brin  d’herbe
minuscule

Au centre de la grande cellule

Où se déploie le temple vert.

 

                                                                                
 Blanche DREVET

 

 

 

 

 

 

                                                                 
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LE REGARD D’UN ENFANT,

 

Que le regard d’un enfant soit bleu ou vert

Ou qu’il soit noir,

Il est une source d’eau claire

Qui nous sert de miroir !

 

                                                                 
Blanche DREVET

 

 

Photo de Zhuang-Johan par sa maman Li JIN dit Lili sur la lac d’Annecy en avril 2010

Le mois d’août est arrivé et , comme chaque année, je pense à cette belle ville de Paris à une heure et demi de train de chez moi ( plus vingt minutes de voiture)
.

La capitale s’est vidée de ses habitants, ceux qui ont eu la chance de partir en vacances et s’est remplie de touristes du monde entier :

Mais a-t-elle encore le charme du « Paris au mois d’août  » de René Fallet que j’ai tant aimé ? Il faudrait que j’aille y jeter un coup d’oeil ! 

 En attendant , je vous envoie quelques cartes postales choisies pour illustrer un poème dédié à ma mère ,amoureuse de cette ville où elle allait souvent
travailler durant les années 50 et 60.  J’étais pensionnaire et elle m’envoyait  des cartes postales qui ont été le début d’une passion pour Paris et ses cartes postales. J’ai
actuellement une jolie collection , délaissée depuis plusieurs années, qui représente à la fois l’évolution de la ville et l’évolution de la carte postale. Dans les jours qui suivent , je
ferai un tri pour choisir les lieux qui ont le plus attiré les créateurs de cartes postales de Paris et vous en faire profiter. Aujourd’hui,  je vous livre le poème écrit il y a très
longtemps à l’intention de ma mére.

 

 


PARIS, CARTES POSTALES


 


 
         

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Paris !

Chimère

à l’œil sournois

qui suce la lumière

d’un océan de toits

en flammes

Notre-Dame !

 

 

 

 

 

 

 

 

paris pont neuf

 

 

     

 

Paris !

Ponts de fée pour rêver,

anneaux ciselés

sur couleuvre d’argent

au couchant !

Fil d’or

                                                  
à l’aurore

                                                   où
s’accrochent les mains

                                                    
des gamins

                                                   
qui aiment

                                                  
la Seine

 


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Paris !

Feux de Bengale

Rue Pigalle

éteints à l’aube blanche

de la place Blanche !

Urne de plaisir où flotte jusqu’au délire

l’atroce rire du désir ,

puis, plus une aile ne bouge

au Moulin Rouge !  






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Paris !

Marché de fleurs légères

où les filles peintes de mystères

passent

bien lasses

devant les vieilles colonnes

qui leur pardonnent

des poches trop pleines !

La Madeleine !

 








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Paris !

Tonnes de fer

qui s’élancent

légères et fières

dans le silence

du ciel !

Tour Eiffel !

 

















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Paris !


Porte lourde de pierres

sévères

où se cache une étoile

derrière la toile

    d’une gloire rentrée dans l’ombre !

                                                         Arc
de Triomphe !

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Paris !

ville lumière !

Nuits d’enfer !

Grandeurs passées

éclairées

au néon !

Panthéon !

 

 

 

 

 

                     

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Paris !

Fureur de vivre !

Metro ivre !

Joies éphémères !

Metro colère !

Paris en guerre

sous la terre

de Paris !

 

 

 

 

                                                                                                                                              
Blanche DREVET

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LES ROSES

  

Le lierre pleure en lianes désolées

Le long du vieux mur

Qui étreint encore le portail rouillé.

 

De l’autre côté,

     Les herbes folles de l’allée

                 Courent sur le gravier

                       Grimpent au bord des
fissures

                                                Du
grand escalier,

                                                    
Passent sous la porte de chêne gondolée

   De la vieille maison aux volets
fanés.

 

Elles glissent sur le poussiéreux parquet

      Du rez- de- chaussée obscur,

   Cherchent dans le salon, dans la salle à manger

  Puis s’arrêtent derrière un fauteuil bleu aux franges dorées.

 

Elles montent dans son dos défraîchi,

S’accrochent à la laine du châle fleuri,

                      Aux lourds cheveux
gris

                Et tissent autour de la tête vieillie

                    L’étrange couronne de la
vie.

 

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Elle est là, sans bouger.

Son regard clair aux reflets violets

Sourit aux roses blanches et aux roses trémières

                                          Du
beau jardin de son passé.

 

Elle attend avec sérénité

L’heure où ses paupières

Vont se baisser pour l’éternité.

 

Elle sait qu’elle verra dans la grande lumière

             S’épanouir toutes les roses de l’éternel jour

                                    Du jardin de l’Amour.

 

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                                              Blanche
DREVET

 

Bienvenue

loin de l'agitation
des fourmilières humaines.

Merci d'être venu(e) et de m'avoir laissé une pensée car vos pensées sont pour moi une richesse.

Blanche

Archives

Philosophie

VAN GOGH une branche d'amandier en fleurs

 

" Il est bon d'aimer autant que l'on peut car c'est là que gît la vraie force ."

Vincent VAN GOGH

 

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" La tendresse est plus forte que la dureté, l'eau est plus forte que le rocher, l'amour est plus fort que la violence "

Hermann HESSE, écrivain suisse 1877-1962

victor hugo

DIEU n'a qu'un nom AMOUR et n'a qu'un front LUMIÈRE

Quand on aime, tout devient lumineux

Victor HUGO

Beethoven-non-daté

 

Le véritable artiste n'a pas d'orgueil...Tandis que d'autres, peut-être, l'admirent, il déplore de n'être pas encore arrivé là-bas où un génie meilleur brille pour lui comme un soleil lointain. Je ne reconnais en aucun homme d'autre signe de supériorité que la BONTÉ. Là où je la trouve, là est mon foyer.

Ludwig van BEETHOVEN

cité par François Cheng dans son livre " cinq méditations sur la beauté "

 

françois Cheng

La bonté est garante de la qualité de la beauté.

La beauté irradie la bonté et la rend désirable.

François CHENG  "cinq méditations sur la beauté"

 

 

Paroles Amérindiennes

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"choisis bien tes mots car ce sont eux qui créent le monde qui t'entoure "

paroles des NAVAJOS

 

"Quand le dernier arbre
Aura été abattu
Quand la dernière rivière
Aura été empoisonnée
Quand le dernier poisson
Aura été pêché
alors on saura que
L'argent ne se mange pas"

Go Khla Yeh

 

"Avant de juger une personne, marche pendant trois lunes dans ses mocassins."

proverbe amérindien

Science et Littérature

« La plus belle et la plus profonde émotion que nous puissions expérimenter est la sensation mystique. C’est la semence de toute science véritable. Celui à qui cette émotion est étrangère, qui n’a plus la possibilité de s’étonner et d’être frappé de respect, celui-là est comme s’il était mort .Savoir que ce qui nous est impénétrable existe réellement et se manifeste à travers la plus haute sagesse, la plus rayonnante beauté, sagesse et beauté que nos facultés peuvent comprendre seulement dans leur forme la plus primitive, cette connaissance, ce sentiment est au centre de la vraie religion. »

ALBERT EINSTEIN

 

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J’ai passé bien des heures de ma vie à regarder pousser l’herbe ou à contempler la sérénité des grosses pierres au clair de lune. Je m’identifiais tellement au mode d’existence de ces choses tranquilles, prétendues inertes, que j’arrivais à participer à leur calme béatitude.

George Sand

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