Aujourd’hui, jour de Pâques, je salue les arbres,
ces grands êtres de la Nature,
qui possèdent le secret de la résurrection :
LA SEVE
Je respire immobile
Petite parmi
Les puissants seigneurs
Aux pieds de mousse chlorophylle
Caressée de soleil.
Sous ma peau
La sève
En eux s’élève
Silencieuse
Dans les
branches heureuses.
Je me balance
Sur le souffle du vent
Sur le sifflement des
oiseaux
Puis doucement
Me dissout en ciel de
silence.
Des ailes de lumière
Glissent dans mes
oreilles
Descendent légères
Sous la mousse soleil
Des pieds des grands
seigneurs
Gardiens des
profondeurs.
Mon âme plonge dans le ventre de la
terre
A la recherche de son
mystère.
Le long des racines elle
serpente
Avec la sève qui ruisselle et
chante
Contente d’avoir trouvé
Pendant son sommeil
Le secret de la terre
De la lumière et de
l’air
Celui de la vie qui renaît chaque
année.
Blanche DREVET
Je me suis
endormie
Allongée sur le
dos
Sous le pommier en
fleur
Mon esprit nageait dans
le néant bleu
D’un monde à
l’envers
Le pommier y plongeait
ses rameaux droits
Lourds de grosses fleurs
roses et blanches
Mes yeux suivaient le
balancement des branches
Sous le
vent
Puis mes paupières ont
fait le noir
Et mon âme est allée
voir le printemps
De l’autre côté du
miroir.
Blanche
DREVET
COLLINE EN PROVENCE
Une
petite pluie fine
Glissait des rayons du soleil
Et un
bel arc-en-ciel
Dessinait une auréole sur la colline.
En
grimpant parmi les grands pins léchés
De
tâches de lumière,
J’ai
senti l’envie de dire merci
A la
Vierge Marie
Pour
le mystère
De
cette grande beauté.
Heureuse et ravie,
Je
suis allée cueillir du thym fleuri
Sous
le ciel devenu gris,
Puis
je me suis assise
L’âme
paisible
Au-dessus de la petite maison rose-orangée
Dont
je voyais la tonnelle en fer forgé.
Les
nuages avaient disparu
Et un
ciel bleu tout nu
Séchait au-dessus de la nature provençale
Balayée par un frais mistral.
Les
feuilles vernies d’un arbousier rond
Dressaient vers le ciel
Leur
joli vert-bouteille
Et un
jeune amandier souriant
Balançait les tendres flocons
De
ses fleurs de neige éclatante.
Sous
les branches tourmentées
D’un
vieil olivier
Dont
le vent soulevait doucement
Le
feuillage argenté,
Je
laissais rentrer en moi-même
La
beauté simple de ce domaine
Qui
m’emmenait au paradis
Très
loin, vers l’infini.
Blanche DREVET
A
mes parents
Aujourd’hui,jour du printemps, il pleut .Ce n’est pas la pluie qui me rend triste car la nature en a besoin ! Je dois arrêter de nourrir mes petits oiseaux pour leur
survie ! je ne les verrai plus sur ma fenêtre , ce sont mes fleurs de l’hiver !
La CONFIANCE des
OISEAUX
Qu’il est joli
le
chant du rouge-gorge vermeil
qui remplit la nuit
avant
l’arrivée du soleil !
Je
sais que c’est lui
qui siffle dans le buisson
à côté de la maison.
Timide, il s’enfuit
quand arrivent les mésanges charbonnières
au premier rayon de lumière
et les petites mésanges à tête bleue
sur la branche de l’arbre creux.
Elles ont vu comme la mésange noire
les graines que j’ai mises dans la mangeoire !
Mais la dangereuse sitelle
rose et grise
fonce d’un coup d’aile
sur sa gourmandise !
Seul , le
pauvre pinson
tout rond
sautille sur le sol,
ne trouve rien et s’envole
vers le ciel et les nuages
avec la confiance de l’oiseau,
image
rêvée de
l’être nouveau.
Blanche DREVET
J’étais un peu trop pressée de parler du printemps en publiant
mon poème MARS ! l’hiver est toujours là et nous offre encore de
beaux cadeaux !
Le chant du ruisseau
Ô, joli ruisseau
Dont l’eau limpide
Glisse avec grâce
Sous la neige et la glace
Dans le silence bienfaisant
Et le mystère
De la forêt d’hiver
Il n’y a pas de mots
Pour décrire ton chant
Qui ruisselle
Dans mon cœur vide
Et le remplit de soleil.
Blanche DREVET