LA NEIGE
Le vent s’est tu dans la forêt d’hiver.
Les grands arbres noirs se reposent
Sous le pur manteau de silence
Qui m’enveloppe, immense.
Au plus profond de mon être
Naît une rose
A la peau d’ivoire.
Je ressens sa chaleur
Palpiter doucement
Au rythme du grand Cœur
Brûlant
Dans les milliers
D’étoiles
De cet univers blanc.
Blanche
DREVET
Les Druides fêtaient le mystère de la Lumière quand les jours rallongeaient au solstice d’hiver. Pour faire oublier cette fête, les chrétiens la remplacèrent par la naissance de Jésus, enfant de
Lumière et d’Amour. Ils ne savaient pas qu’un jour, un sympathique et rusé personnage, ayant le sens des affaires, viendrait à son tour s’installer en ce jour devenu la fête des enfants.
Les amérindiens sont persuadés que ce père Noël est leur vieil ancêtre Waziya déguisé par les Blancs.
Que ce jour de NOËL soit pour vous , avec ou sans père Noël, un jour de
JOIE, de LUMIERE et d’AMOUR
Le vieil INDIEN et le
Père NOËL
« L’Amour est une chose que toi
Et moi
Nous devons connaître
Car, sans lui, nous devenons fragiles.»
Disait à son frère, le Chef Indien
Qui n’avait jamais lu l’Evangile
Des chrétiens.
« Pour que nos enfants apprennent la beauté
Et la joie de la générosité,
Nous leur enseignons de donner
Leur plus bel objet. »
Disaient-ils entre eux
Sans connaître l’histoire d’un Enfant-Dieu
Né il y a longtemps pour enseigner
L’Amour et la Bonté.
Des hommes à peau blanche
Qui se disaient chrétiens
Leur volèrent
Leurs belles terres
Sans villes et sans frontières
Et les ligotèrent ou les massacrèrent.
L’âme du peuple indien,
Libre et fière,
S’envola vers la voie lactée
Rejoindre celle de leurs ancêtres
Et l’Amérique des blancs installa sa paix.
C’est alors qu’apparut le Père Noël.
Waziya, le vieil indien légendaire
Des grands-parents
S’enfuit dans la lumière
Du couchant
Et les anges de Noël
Quittèrent la terre
A tire-d’aile.
Mais les marchands firent beaucoup d’affaires
Avec tous les habitants
Qui avaient des enfants
Et une cheminée
Par où devait passer
Le bonhomme à barbe blanche.
Le Père Noël fit le tour de la terre
Et les marchands devinrent prospères.
Depuis, chaque Noël, les maigres enfants de la misère
Qui n’ont ni maison, ni cheminée,
Regardent tristes et émerveillés
Les lumières électriques
D’Europe et d’Amérique.
Mais elles leur cachent l’étoile de l’Amour
Qui brille toujours
Très haut dans le ciel
De Noël
.
« L’Amour est une chose que toi
Et moi
Nous devons connaître. »
Disait le vieil indien
A tous ses frères humains
« Car, sans lui, nous devenons fragiles. »
Comme le dit toujours l’Enfant de l’Evangile
Qui vient naître
Chaque nuit de Noël.
Blanche
DREVET
Le soleil d’hiver a caressé ma forêt et déposé ses chauds rayons dans mon coeur qui vous les envoie.
SOLEIL
D’HIVER
Le soleil
Gonfle dans mon cœur :
Enorme groseille
Eclatante de bonheur,
Ballon de fête foraine,
Graine
Géante
Qui enfante
Sa fleur sereine !
J’avance
Royale et solitaire
Dans le silence,
Dans la lumière
Avec en moi
La joie
D’une fleur de soleil
Rouge groseille !
Blanche DREVET
Fin novembre, Parisianne nous a invités à remplir une très vieille malle en bois ornée de ferrures avec des objets qui ont une âme. Beaucoup lui ont répondu dont
Alain qui lui a envoyé un très beau poème « La maison abandonnée » que je vous conseille de lire sur le blog de Parisianne dans les commentaires qui sont sous sa malle ! Alain nous avait déjà fait
cadeau sur son blog » La plume bleue « d’un poème » les objets inanimés » que lui avait inspiré une vieille bêche et je lui avait dit que je doutais que les
objets aient une âme comme les humains mais que j’étais certaine qu’ils continuent à vibrer de toutes les vibrations que lui ont transmises leurs propriétaires. Je savais ce que je désirais
mettre dans la malle de Parisianne mais n’en n’ayant pas de photo, il me fallait décrire l’objet et le petit texte qui va suivre ne m’est venu en tête que tout récemment. Parisianne m’a conseillé
de le publier sur mon blog.
C’est un vieil outil très ordinaire
Qui appartenait à l’arrière-grand-père
De mon fils. J’aime m’en servir
Encore avec joie, ravie
De tenir les deux poignées de bois poli,
Porteuses de délicieux souvenirs.
Je me souviens de cet ingénieur des arts et métiers
Dont la vie fut bien mouvementée,
Qui, pendant une semaine, préparait un civet de lapin
Qui nous rendait malades le lundi matin.
Il ne nous a laissé qu’une planche épaisse
Où cet outil, avec allégresse,
A creusé un berceau au fil des ans.
Mais il a transmis aussi à ses descendants
L’amour de l’art culinaire
Et ce geste harmonieux et élégant
Que l’électricité a volé aux ménagères.
Quand le bercement de la lame courbe remplit la cuisine
De chaque parfum des précieuses plantes,
Qui chatouillent les narines,
Echalote, persil, cerfeuil, ciboulette ou menthe,
Je me dis qu’il n’y a pas chose plus belle
Qu’une vieille balancelle.
Blanche DREVET
je pense que vous aviez deviné, mais au cas où… j’ai quand même ajouté cette image, seulement vous conviendrez avec moi que cet outil neuf n’a aucune âme !