Parmi la foule
Végétale
Aux pieds
Des arbres fiers
De leur verticale,
Se déroulent
Légères,
Les crosses dentelées
Des fougères.
Elles se baignent
Dans la lumière
Et enseignent
Sans formule
Aux regards penchés
Sur elles
La loi naturelle
De l’unité cachée
Qui relie
A l’infini
Tous les êtres de matière
Et que les cellules
Cérébrales
D’un savant
Nommèrent
Scientifiquement
Loi des fractales.
Blanche Drevet
LA FORÊT n’est pas qu’un livre d’images ou de leçons de choses,
elle est VIES et SOURCE de NOS VIES puisqu’elle nous permet de respirer.
Actuellement , les beaux arbres de nos belles forêts sont abattus,
particulièrement dans la plus grande forêt de la terre
en raison d’un projet de construction d’un barrage géant au profit de quelques personnes avides d’argent.
J’invite tous celles et ceux qui ne sont pas esclaves des médias et du pouvoir
qui aveuglent les foules avec un ballon,
à lire l’article intitulé
« Belo Monte , une sacrée coupe du monde »
sur le site d’Adamante
www.adamante-images-et-reves.com
et à signer la pétition de ceux qui essayent courageusement
de sauver leurs vies et la nôtre.
MERCI
Blanche
En cette fin de printemps, la nature fait la joie des randonneurs qui attendent avec impatience l’été et les vacances.
Un jour, il y a plusieurs années, j’ai randonné avec un groupe dans la beauté végétale de l’automne, mais j’ai souffert d’une misérable conversation sur les marques d’aspirateurs que j’ai trouvée aussi triste que les discussions sur les performances automobiles ! Alors, en m’éloignant du groupe, j’ai entendu le vent me souffler la prière de la nature pour les randonneurs; merci pour elle de l’écouter si vous aimez la marche.
Avant de partir
Offrez votre plus beau sourire
Et n’oubliez pas de poser vos valises,
Vos valises rongées de poussière d’aspirateur,
Vos valises bourrées de tonnes
D’ images inutiles et d’horreurs,
Vos valises gonflées d’un passé qui n’intéresse personne
Et lourdes de toutes les envies.
Ce n’est pas facile d’oublier ses bêtises.
Mettez alors dans votre sac un petit pain frais et une gourde d’eau
Et souriez nous
Avec des yeux doux
Car nous pouvons vous aider à vous envoler très haut
Au-dessus de tous les murs de votre semaine grise.
Nous sommes les arbres qui regardons le ciel.
Nous sommes les feuilles qui mangeons du soleil,
Les jolies fleurs des champs, bijoux vivants de la nature.
Nous sommes les insectes que vous ne voyez pas et qui murmurent.
Nous sommes les modestes brins d’herbe que vous écrasez,
Les fruits délicieux que vous grappillez,
Les cailloux du chemin que vous maudissez.
Nous sommes les oiseaux qui glissons joyeux
Au-dessus de vous et le souffle du vent qui caresse vos cheveux.
Souriez nous avec des yeux fous
Car nous avons besoin de votre sourire dans notre réalité.
Nous avons besoin que vous nous rendiez en vibrations sonores
De joie, d’admiration, d’amour et d’amitié,
Toutes les vibrations multicolores
Que nous vous offrons
Car nous n’avons pas le don
De la parole.
Mais est- ce vraiment un don celui de la parole,
Si vos mots salissent l’air pur des chemins dorés
De toutes les poussières d’aspirateur
Et de toutes les horreurs
A bon marché ?
Si vous ne comprenez pas notre prière.
Si, pour vous, nous ne sommes qu’un décor de papier
Sans âme,
Ayez au moins pitié
Des hommes et des femmes
Qui marchent avec en eux-mêmes le miel
Du bonheur intérieur, ayez pitié des oreilles
De ceux qui marchent dans la beauté,
Qui croient à l’unité de tous les êtres et possèdent la joie du présent.
Nous vous disons merci infiniment.
Ce matin,
Le parfum
Des clochettes fragiles
Du mois de mai joli
A rempli
Mon cœur
De l’émoi
Du printemps
Et de la joie
De l’instant.
J’ai vu s’enfuir
La queue
D’un renard
Couleur
De feu,
Mais son doux regard
M’est resté caché.
Alors, du puits
De ma pensée,
J’ai fait sortir
Sur le chemin
Les oreilles immobiles
D’un lapin magicien
Dressées
Vers les mille petits bruits
De la vie qui se crée.
Blanche Drevet
Dans le brouillard
Qui les emprisonnent,
Les arbres dénudés, hagards
Et sans armes
Pleurent.
Leurs larmes
Gouttent une à une
Sur leurs feuilles mortes
Qui nourrissent la terre brune
Qui les portent.
Ils sont les vivantes colonnes
Qui relient les demeures
Céleste et souterraine.
Demeure de la déesse éternelle,
Eau-du-ciel,
Et demeure de la sève-reine,
Invisible nourricière
S’élevant à l’abri de la lumière
Le long des racines
Des troncs, des branches,
Et des rameaux aussi fins
Que des mains
Tendues vers les nuages blafards
Qui leur donnent
La pluie,
Source de vie,
Et le brouillard
Qui les emprisonnent.
Blanche Drevet
PAIX DU SOIR
Le soleil du soir,
Las de ses dons de lumière,
S’est rafraîchi
Dans l’eau noire
D’une mare forestière.
Je me suis penchée sur lui
Et j’ai vu dans cette énorme étincelle
Trouant l’obscurité,
L’image familière
D’un infini tunnel
Qui traverse mon être
Et tous les êtres de l’Univers.
Une grande paix en moi s’est installée.
Blanche Drevet