Dans le brouillard
Qui les emprisonnent,
Les arbres dénudés, hagards
Et sans armes
Pleurent.
Leurs larmes
Gouttent une à une
Sur leurs feuilles mortes
Qui nourrissent la terre brune
Qui les portent.
Ils sont les vivantes colonnes
Qui relient les demeures
Céleste et souterraine.
Demeure de la déesse éternelle,
Eau-du-ciel,
Et demeure de la sève-reine,
Invisible nourricière
S’élevant à l’abri de la lumière
Le long des racines
Des troncs, des branches,
Et des rameaux aussi fins
Que des mains
Tendues vers les nuages blafards
Qui leur donnent
La pluie,
Source de vie,
Et le brouillard
Qui les emprisonnent.
Blanche Drevet
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