Nous sommes en février, mais d’où vient le nom de ce mois ?
Le roi Numa Pompilius, deuxième roi légendaire de Rome après Romulus, a consacré ce mois au dieu Neptune mais n’a pas donné le nom de ce dieu au douzième mois de l’année ; il lui a donné le nom de februarius du latin februare qui signifie purifier. En effet, en ce mois d’hiver où la nature se repose avant la
résurrection du printemps, on célébrait à Rome les fêtes publiques expiatoires appelées februales en l’honneur des morts. Il fallait se
purifier avant de renaître et recommencer une nouvelle année. C’est César qui a décidé de faire commencer l’année au premier janvier en
fonction non pas des saisons mais du rallongement des jours ; ce qui est bizarre, c’est que nous continuons à garder des traces de l’ancien calendrier avec les noms des mois de septembre,
octobre, novembre et décembre, septième, huitième, neuvième et dixième mois de l’année !
Alors, si nous considérons février comme le douzième mois de l’année qui termine le cycle des quatre saisons, celui où la
nature se repose avant de recommencer un nouveau cycle, je vous invite à une autre purification , celle du plongeon dans le bleu de l’infini qui vide notre mental dans l’instant et nous offre l’or de la joie profonde
CONTE BLEU et OR
Il avait choisi ce rectangle d’or
Où s’était écoulée translucide
L’eau bleue du royaume des glaces.
Il s’y reposait depuis de longues aurores
Sans laisser de traces à la surface
De ce ciel de pureté liquide.
Mais un soir, son sommeil fut déchiré
Par trois voix humaines aux notes aigües.
Elles provenaient de trois baigneuses nues
Qui, s’étant déshabillées, regardaient
D’un œil gourmand l’eau azurée
De cette piscine inattendue.
Réveillé, il sortit sans bruit de son lit de
lumière
Mais, avant de déployer ses ailes
étincelantes
Son œil de saphir transperça les trois
commères
Qui se turent. Elles sentirent une paix
inquiétante
Alourdir leurs jambes, leurs corps s’enliser dans la
pierre
Rendant muette leur éternité souffrante.
Elles n’eurent pas le temps de voir
s’envoler
Celui qui les avait immortalisées
Avant de retourner dans le pays où les
flocons
De neige moutonnent le relief, étouffent les
sons,
Epousent les branches, les brindilles et
dansent
Devant les yeux des loups argentés,
Gardiens farouches de la secrète entrée
Du royaume des glaces bleues.
Celui dont le nom lumineux
Est Silence.
Blanche
DREVET
Laisser un commentaire