Il y a longtemps que je désire publier un article sur cette grande dame lorraine qui, pendant toute sa vie, a vécu son idéal
de liberté et de service aux autres. Je l’offre à la communauté de partage d’Adamante SCALP Symbiose Culture Art Liberté Progrès dont le regard se tourne vers un monde meilleur.
HOMMAGE A UNE GRANDE DAME LORRAINE
En passant par la Lorraine,
Ce pays dans l’Histoire si souvent dévasté,
Même si je cherche son ombre avec peine,
Je ne peux pas la trouver.
Elle a depuis longtemps
Rejoint les astres du firmament.
Je vous parle d’une petite demoiselle
Avec un aussi grand courage
Que celui de la Pucelle
De notre Moyen-âge.
Mais elle n’a pas vécu à l’époque où on filait la laine
Ni bergère en sabots entendu l’appel des saintes voix.
Elle a sans doute rencontré de beaux capitaines
Mais je ne peux pas dire avec foi
Si c’était au bord d’une claire fontaine !
Elle ne s’appelait pas Hélène
Et ne portait pas le nom chantant de Marjolaine.
Elle ne s’appelait pas non plus Jeanne
Même si elle montait brillamment à cheval,
Mais on aurait pu l’appeler Marianne
Car cette femme extraordinaire
Avait porté très haut son idéal
Dans les sombres tranchées
Avec les poilus de la première guerre,
Puis en créant l’aviation sanitaire
Qui a sauvé de nombreux blessés
Lors de la seconde guerre.
Elle s’appelait simplement MARIE MARVINGT
Née de parents lorrains.
Petite et pas du tout vilaine,
Elle a vécu de longues années
Où elle ne s’est pas contentée
De remporter comme une reine
De nombreuses victoires sportives,
Elle a appris à piloter avion, ballon,
Hélicoptère, hydravion,
Automobile et locomotive !
Elle parlait quatre langues, avait étudié la médecine,
Le théâtre, le dessin, la musique,
La peinture, la sculpture, la danse acrobatique,
Fait du cinéma et remporté un prix de cuisine !
Celle que l’on appelait « la fiancée du danger »
Et qui avait tant le goût de l’aventure
A-t-elle emprunté
Pour rejoindre les étoiles
Un invisible vaisseau spatial
Des temps futurs ?
Cette charmante petite vieille dame, née en février 1875, a pratiqué presque touts les sports, reçu 34 médailles de France et d’ailleurs dont
la médaille d’or pour tous les sports en 1910 et la médaille de la Paix au Maroc pour y avoir fondé l’aviation sanitaire civile en 1934. Mais elle n’a jamais oublié sa bicyclette appelée
Zéphyrine qu’elle a emmenée sur de longues distances Nancy-Bordeaux, Nancy-Toulouse dès 1904 jusqu’en 1961 où à l’âge de 86 ans elle parcourt Nancy-Paris !
Je suis née en Lorraine où j’ai vécu jusqu’à l’âge de 20 ans. J’ai été bercée dans mon enfance par l’histoire de Jeanne d’Arc,
mais je ne me souviens pas d’avoir entendu parler de Marie Marvingt qu’un journaliste américain a considérée comme « la femme la plus extraordinaire depuis Jeanne d’Arc ». Elle est décédée prés de Nancy
en décembre 1963 mais je n’ai découvert son existence qu’il y a seulement quelques années parce que je m’intéressais à l’aviation
féminine du début du XX siècle.
Quand je lis la chronologie de tous les évènements de sa vie (que je préfère vous laisser découvrir sur les sites « la
fiancée du danger » car il y a trop à dire cf. *), sa vie me paraît bien plus extraordinaire que celle de Jeanne d’Arc si ce n’est qu’elle n’a pas laissé derrière elle de légende divine,
qu’elle n’a pas rencontré de roi et qu’elle n’est pas morte en martyre.
Où est la reconnaissance de notre France qui pourrait être fière d’une telle
femme qui, après avoir été renvoyée des tranchées en 1914, demande à rejoindre en tant qu’aide-chirurgicale le 3ème régiment de chasseurs alpins pour soigner les blessés dans les
Dolomites italiennes? A part un lycée et quelques écoles en Lorraine ainsi que l’aéroclub d’Aurillac où elle est née, je me demande s’il y a plus de trois rues qui portent son nom dans les villes de notre pays et si nos livres d’histoire lui ont consacré une ou deux lignes
…et pourtant, il m’est impossible décrire tout ce qu’elle a réalisé depuis ses records d’aviation ,de natation jusqu’à ses records d’alpiniste. Même si je lui en veux un peu d’être allée
polluer le Sahara en automobile, je ne peux qu’admirer son courage ! Toutefois, ce qui me semble bien plus important que ses médailles, c’est la grande âme de cette petite demoiselle
toujours tournée vers les autres. Je pense à sa création de la première école française de ski civil et surtout à ses deux documentaires qu’elle a écrits et réalisés « les ailes qui
sauvent » et « Sauvés par la colombe » ainsi qu’ aux milliers de conférences qu’elle a données dans le monde sur sa grande réalisation de l’Aviation Sanitaire Mondiale.
L’idéal de Marie Marvingt n’était pas d’être la première mais de « toujours mieux faire », sa devise
était « Savoir vouloir, c’est pouvoir ». Sa vie est l’exemple d’une femme qui avait une grande confiance en elle-même et dans « la protection de l’Au-delà ».
Blanche Drevet
* J’ai découvert Marie Marvingt en lisant le livre « Le ciel n’a pas de toit » de Robert Marchand, mais je n’ai pas
trouvé le livre de Rosalie Maggio « Marie Marvingt, la femme d’un siècle. » . Les deus sites que j’ai trouvés les plus complets sur sa vie sont sur le web : marie
marvingt une lorraine extraordinaire la fiancée du danger et marie marvingt wikipédia
Laisser un commentaire