Je vous demande pardon de vous envoyer un soleil noir en ce mois de décembre où nous avons tous envie de nous réjouir
en famille, mais le mois décembre est le mois des enfants symbolisé par la naissance d’un enfant de lumière et quand on pense à tous les enfants esclaves et martyrs de tous les peuples de la
terre, il faudrait des millions de Barbara pour chanter le SOLEIL NOIR.
J’offre
A tous les enfants pauvres, affamés et maltraités
De notre égoïste et hypocrite société.
A tous les enfants aux cheveux en broussailles
Vendus comme esclaves du travail.
A tous les enfants qui n’ont jamais connu la paix,
A qui on a donné une arme à la place d’un jouet.
A tous les enfants qui ont perdu jambes, bras et mains
En sautant sur des mines antipersonnel.
A tous les enfants que l’on a vendus à d’indignes monstres inhumains
Pour de cruels, horribles et honteux plaisirs sexuels,
un poème écrit par un poète de Côte d’Ivoire, POUSSI Dehi Roger, que j’ai illustré par un dessin inspiré d’une
photo trouvée dans le livre LES ENFANTS ESCLAVES de Martin Monestier (le cherche midi éditeur)
ENFANT SOLDAT
Enfant, mon enfant
Où cours-tu ?
A quatre pattes
Dans les quatre coins du monde
Avec ton biberon
Dans le bruit des canons,
Toi le petit fruit des entrailles.
Tu auras toujours des bonbons
Comme galons
Tu ne deviendras jamais général
Même pas caporal.
Enfant, mon enfant,
Quels tourments
Pour tes parents !
Tu abandonnes ton berceau
Pour un tombeau
Pour les intérêts d’un monde cruel
Pour qui les guerres sont des rituels.
Enfant, mon enfant,
Où vas-tu avec ta taille de toupie
Face à l’ennemi ?
Viens, viens,
Viens, viens,
Loin du front
Loin des plombs
POUSSI Dehi Roger
Laisser un commentaire