Au jardin cette année
Le printemps n’est plus le même,
Les pissenlits m’ont fait un pied de nez
Parmi les tulipes que j’aime.
A cause d’un vilain mal de dos,
J’ai laissé mon vélo
Au fond du garage
Et, pour ne pas me courber,
Je dois tristement oublier
Les joies du jardinage.
Mais, en ce premier jour de mai,
J’ai retrouvé mon cœur d’enfant
Qui, au printemps,
Aimait souffler
Sur les chandelles
Qui éclaboussaient le ciel.
Ce cœur d’enfant
Qui demande timidement
Pourquoi c’est un malheur
Si ces jaunes et jolies fleurs
Se sèment et s’épanouissent
A côté des tulipes et des myosotis.
Alors j’oublie mes raisonnables années
Et les pieds de nez des pissenlits,
Et, si j’accepte les interdits
Pour ne pas me courber
Comme une arche,
Je sais qu’il me reste la marche
Et une grande énergie
Pour avancer sur mon chemin de vie.
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