LES PAPILLONS D’AVRIL
Jeudi, le soleil rajeuni
Jouait avec les nuages gris.
L’air sentait l’herbe tendre d’avril.
L’envie me prit de faire le tour de son île.
Un tunnel de fleurs blanches en dessinait l’entrée.
Les oiseaux s’y taisaient
Pour laisser travailler les invisibles abeilles.
Planant haut dans le ciel
La petite alouette
Riait au-dessus des violettes.
Au bord de l’étang, dans un pré à vaches
Un ragondin joufflu lissait sa moustache
Et, plus loin, près d’un bois de sapins
Un jeune poulain
Endormi dans l’herbe grasse
Rêvait aux exploits de Pégase.
Sur l’île du printemps, tout était blanc sur fonds vert :
Les cerisiers, les merisiers, l’épine noire en fleurs
Et le joli derrière
D’une biche à qui j’avais fait peur.
Grisés de tous les parfums, les yeux ronds du Paon du Jour
Me sourirent avec amour
Pour me dire que l’hiver était mort.
Je vis battre les ailes orange de l’Aurore
Et les ailes bleues de l’Azur fragile.
Enivrée comme les papillons d’Avril
Mon âme rajeunie
Retrouva la poésie de la Vie.
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