Métamorphose
Un pauvre sourire
oublié
Errait parmi les feuilles mortes,
Transi sur le pavé mouillé
Attendant qu’un diable l’emporte.
Devant son désespoir, que faire ?
Le
conduire au commissariat,
Rechercher son propriétaire …
J’ai bien vu qu’il n’y tenait pas.
Je
l’ai glissé sous ma casquette,
Songeant : « Ca peut toujours servir !
Un
sourire, c’est une fête,
Un
petit rien qui fait plaisir. »
Soudain, ce fut comme un éclair :
Un
vrai bonheur qui se dévoile,
Le
monde au grand jour, bras ouverts,
Palpitant de millions d’étoiles !
Tout était devenu splendide.
La
vie, les gens… J’étais un roi.
Malgré mon escarcelle vide,
J’avais de l’or au bout des doigts.
Le
ciel gris parlait de voyages,
La
pluie pianotait sur le toit
Un
air qui redonnait courage
Fleurant bon les champs et les bois …
Depuis lors, levant ma casquette,
Le
cœur léger, sûr de mon pas,
A
tout venant, je fais risette,
Même aux gens que je n’aime pas !
Alain Gautron
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