A tous celles et ceux qui ont vu le jour au mois de MARS
Ô Mars, de quelle guerre
Es-tu le dieu ?
Celle des humains malheureux
Qui rampent sur la terre ?
« Certes, non,
C’est celle des démons ! »
Me souffle le vent
Nouveau du printemps :
« Regarde plutôt le ciel
Où, de son sceptre éternel,
Mars, puissant et sage,
Gouverne les nuages.
Je suis le fidèle serviteur
De cet invisible empereur
Qui décide du temps de paix
Où je laisse les doux nuages blancs
Voguer comme des voiliers
Sur le bleu du ciel étincelant.
Je peux aussi me changer en furie
Quand il m’ordonne soudain
De réunir ses armées de nuages noirs
Lourds de désespoir
Déversant grêles et pluies
Et ses géants fantassins
Hauts comme des montagnes !
Je sais que Mars gagne
La bataille quand leurs casques sombres
Lancent des éclairs
Et que leurs pas lourds grondent
Et roulent des coups de tonnerre !
Mais je suis toujours son serviteur
Quand Mars, mon empereur,
Signe de temps en temps la paix,
Admirant le courage
Des oiseaux qui voyagent
Si loin avec tant de volonté,
Puis, lorsque je le sens las
De gronder et de tempêter,
Je le laisse se reposer.
Alors s’installent les jolis mois d’avril et mai
Jusqu’à ce que Râ,
Le dieu solaire,
Règne en vainqueur
Dans la lumière
Et la chaleur
De l’été. »
Blanche DREVET
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