Ce matin au réveil,
Une rose brûlée
Par le soleil
M’a laissé un message de paix.
Chaque jour, sur la terre, des cœurs rongés de haine
Envoient dans le monde de la Lumière
Des âmes humaines
Qu’ils croient envoyer en enfer.
Ils laissent derrière eux
Des enfants malheureux,
Des hommes et des femmes blessés
Et torturés dans leurs corps et dans leurs âmes,
Et bien vite oubliés
Par les médias avides d’horreurs
Qui vivent du malheur
Du jour
Et distillent sur les ondes et dans les cœurs
La peur
Qui engendre la violence.
Que cette violence,
Maintenant proche de nous,
N’engendre pas la vengeance
Des cœurs fous
Mais nous réveille de notre indifférence.
Que chaque pensée d’amour et d’amitié,
Que chaque geste d’amour et de bonté,
Qui nous relient à tous les êtres de la terre,
Répandent de plus en plus de lumière
Et fasse reculer l’obscurité
Qui enveloppe notre humanité.
Je suis désolée d’avoir délaissé mon blog pendant plusieurs semaines, mais ma vie actuelle n’est guère propice à la création poétique. Aussi je vous offre un très beau poème d’un ami, Philippe Lallemand, qui sera heureux, je pense, de le découvrir sur mon blog.
SI J’ETAIS UN ARBRE,
Je contemplerais à l’aube naissante
Le spectacle merveilleux
Du soleil levant
Chaque jour de mon existence.
Je puiserais par mes racines
La nourriture offerte par notre mère
La terre et deviendrais ainsi
Grand et fort, accueillant
Les oiseaux faisant leur nid.
Je danserais au rythme du vent
A l’hymne de la nature
Environnante.
Je dégusterais l’eau régénératrice
Au bonheur des amoureux
Roucoulant auprès de moi.
Au crépuscule de ma vie
Je m’endormirais
Bercé par le chant des grillons
Sous la lumière bienfaisante
Du clair de lune.
En ce matin de la fête des mères qui est aussi celle de chaque matin, j’offre la plus belle rose de mon jardin à toutes les mères courageuses qui l’ont été et qui le resteront quoiqu’il arrive, ainsi qu’un poème déjà publié en 2011 auquel j’ai ajouté quelques lignes suite à une pensée d’Elo en 2011 et aux violents événements de ces derniers temps.
En ce matin de ce dimanche de mai
Je confie à la Vierge-Mère,
Vénérée par tous les humains de tous les temps
Et de tous les continents,
Toutes les mères de la terre.
Toutes les mères qui ont souffert,
Seules ou entourées, à la naissance du petit être
Qu’elles ont serré dans leurs bras.
Toutes les mères adoptives pleines d’affection
Qui vivent dans l’appréhension de perdre leur enfant
D’un autre sang.
Toutes les mères qui se penchent à l’hôpital
Sur leur enfant malade.
Toutes les mères d’un enfant paralysé ou handicapé mental
Qui, chaque jour, le soignent avec courage et guettent avec espoir
Le signe d’un progrès.
Toutes les mères solitaires qui travaillent durement pour l’avenir
De leurs enfants.
Toutes les mères des jeunes sans emploi
Qui, souvent, les maltraitent.
Toutes les mères injuriées et battues
Qui protègent avec endurance leurs enfants de la violence.
Toutes les mères qui, en fin de semaine, vont visiter leur fils
Ou leur fille en prison.
Toutes les mères qui ont connu la grande douleur de perdre
Un ou plusieurs enfants.
Toutes les mères qui regrettent leurs fautes passées
Et attendent la compréhension de leurs enfants.
Toutes les mères qui n’attendent plus ni appel, ni lettre,
Ni visite de leurs enfants.
Toutes les mères rejetées par la société qui vivent en prison
Ou sur le trottoir.
Toutes les mères affamées, qui, impuissantes,
Regardent mourir leur enfant.
Toutes les mères qui ont vendu leur enfant
Parce qu’elles ne pouvaient plus le nourrir.
Toutes les mères d’homme-soldat, de femme-soldat
Et d’enfant-soldat.
Toutes les mères qui connaissent la peur et la torture
Là ou règne la dictature.
Toutes les femmes qui rêvent d’être mères
Et ne peuvent pas l’être.
Toutes les mères
Des jeunes victimes de notre société
Malade et désespérée
Dont le regard lourd de matière
Et d’argent
Ne se tourne plus vers le ciel
Et le regard de Celle
Qui nous offre son cœur aimant .
Et, bien sûr, parce que cela est un beau moment,
Toutes les mères heureuses qui regardent avec tendresse
Les dessins de leurs petits ou les cadeaux de leurs grands enfants
Avec ce si doux « Bonne Fête Maman » !
Au jardin cette année
Le printemps n’est plus le même,
Les pissenlits m’ont fait un pied de nez
Parmi les tulipes que j’aime.
A cause d’un vilain mal de dos,
J’ai laissé mon vélo
Au fond du garage
Et, pour ne pas me courber,
Je dois tristement oublier
Les joies du jardinage.
Mais, en ce premier jour de mai,
J’ai retrouvé mon cœur d’enfant
Qui, au printemps,
Aimait souffler
Sur les chandelles
Qui éclaboussaient le ciel.
Ce cœur d’enfant
Qui demande timidement
Pourquoi c’est un malheur
Si ces jaunes et jolies fleurs
Se sèment et s’épanouissent
A côté des tulipes et des myosotis.
Alors j’oublie mes raisonnables années
Et les pieds de nez des pissenlits,
Et, si j’accepte les interdits
Pour ne pas me courber
Comme une arche,
Je sais qu’il me reste la marche
Et une grande énergie
Pour avancer sur mon chemin de vie.
Pendant ses vacances, mon petit Johan m’a permis de retrouver d’autres diamants du ciel, cadeaux de Dame Nature , dans un endroit mystérieux…
Un matin joli
Qui sentait bon
Sous un ciel bleu-gris,
J’entrai heureuse
Dans ma forêt mystérieuse.
J’aperçus de loin
Ma souche amie
Qui bordait mon chemin
Et je sentis
Qu’elle me regardait
Par une petite fenêtre
En forme de cœur.
Intriguée, je m’approchai.
A l’intérieur
Brillait une lueur,
Comme si la souche avait gardé
Vivante l’âme du hêtre
Centenaire
Que le bûcheron avait coupé
Sans pitié.
Quand je fus tout près,
Je m’arrêtai immobile,
Émerveillée.
Un petit dragon
A l’œil d’or
Gardait ce cœur ouvert
Qu’il avait choisi
Pour y poser son trésor :
Les précieuses perles fragiles
De la pluie, source de toute vie.