Fin novembre, Parisianne nous a invités à remplir une très vieille malle en bois ornée de ferrures avec des objets qui ont une âme. Beaucoup lui ont répondu dont
Alain qui lui a envoyé un très beau poème « La maison abandonnée » que je vous conseille de lire sur le blog de Parisianne dans les commentaires qui sont sous sa malle ! Alain nous avait déjà fait
cadeau sur son blog » La plume bleue « d’un poème » les objets inanimés » que lui avait inspiré une vieille bêche et je lui avait dit que je doutais que les
objets aient une âme comme les humains mais que j’étais certaine qu’ils continuent à vibrer de toutes les vibrations que lui ont transmises leurs propriétaires. Je savais ce que je désirais
mettre dans la malle de Parisianne mais n’en n’ayant pas de photo, il me fallait décrire l’objet et le petit texte qui va suivre ne m’est venu en tête que tout récemment. Parisianne m’a conseillé
de le publier sur mon blog.
C’est un vieil outil très ordinaire
Qui appartenait à l’arrière-grand-père
De mon fils. J’aime m’en servir
Encore avec joie, ravie
De tenir les deux poignées de bois poli,
Porteuses de délicieux souvenirs.
Je me souviens de cet ingénieur des arts et métiers
Dont la vie fut bien mouvementée,
Qui, pendant une semaine, préparait un civet de lapin
Qui nous rendait malades le lundi matin.
Il ne nous a laissé qu’une planche épaisse
Où cet outil, avec allégresse,
A creusé un berceau au fil des ans.
Mais il a transmis aussi à ses descendants
L’amour de l’art culinaire
Et ce geste harmonieux et élégant
Que l’électricité a volé aux ménagères.
Quand le bercement de la lame courbe remplit la cuisine
De chaque parfum des précieuses plantes,
Qui chatouillent les narines,
Echalote, persil, cerfeuil, ciboulette ou menthe,
Je me dis qu’il n’y a pas chose plus belle
Qu’une vieille balancelle.
Blanche DREVET
je pense que vous aviez deviné, mais au cas où… j’ai quand même ajouté cette image, seulement vous conviendrez avec moi que cet outil neuf n’a aucune âme !
Laisser un commentaire