Je vous prie de me pardonner le retard de mes souhaits 2019 dû à une méchante grippe suivie d’une bronchite qui s’est calmée depuis hier ;
En fait, je suis heureuse de l’arrivée de la première pleine Lune de 2019 pour souhaiter à celles et ceux qui me liront
la meilleure année possible en ce XXI siècle sur notre petite planète si malmenée .
Cette première pleine Lune qui vient de nous faire cadeau d’un beau tapis de neige me semble très importante car elle nous rappelle qu’il y a cinquante ans trois humains ont vécu les premiers l’aventure la plus extraordinaire de tous les temps, celle d’aller sur la Lune. Il y a eu après eux d’autres hommes qui y sont allés, une dizaine , je crois, qui ont témoigné de leur fantastique voyage. Ces hommes ont ramené de la Lune des minéraux et des photos, ce qu’aurait pu faire n’importe quel robot, mais un robot n’aurait pas pu nous offrir à leurs places le témoignage de ce qu’ils ont vu et vécu et qui me semble être ce qu’il y a de plus important pour l’humanité.
On ressent chez tous ces hommes l’humilité de leurs capacités et l’admiration pour celles de leurs camarades,
mais ce qui les unit tous c’est l’admiration devant la beauté fragile de notre planète Terre
faite du bleu des océans, du blanc des nuages et de la neige et de l’ocre du sable et de la terre . Devant ce spectacle du clair de notre Terre, ils ont tous ressenti selon leurs personnalités un grand sentiment de spiritualité supérieur à toutes les religions humaines qui a transformé le restant de leurs existences .
Malheureusement leurs témoignages n’ont pas changé les cœurs des humains qui gouvernent la Terre, toujours tournés vers l’or et l’argent et responsables des guerres , de la misère des autres humains et de la pollution de notre planète. Je ne sais pas si elle est toujours aussi belle à voir de la Lune qu’il y a cinquante ans , mais il y a une chose dont je suis sûre c’est que
c’est que les humains et les animaux sont toujours invisibles depuis la Lune et que la fragilité dont parle les astronautes concerne la fragilité de l’humanité qui, si elle disparaît, ne fera pas disparaître la Terre ainsi que ses végétaux qui nous sont bien supérieurs face la la vie ;
C’est pourquoi , les jours de pleine lune, je pense aux citadins qui ne la voient plus ou qui oublient de la regarder et aux arbres que les humains coupent en oubliant qu’ils sont les gardiens de notre vie sur Terre.
O lune devenue lampadaire
Pour les habitants des cités de pierre !
Apparente prisonnière
Des câbles d’une gare ferroviaire,
Ne reflète pas ton image solitaire
Sur les rails de fer lourds et polis !
O lune ma douce amie
A l’âme pleine de mystères,
Je sais que tu es bien trop fière
De cette lumière infinie
Qui caresse notre boule de terre
Quand tu es ronde la nuit !
avec toutes mes excuses pour ne pas arriver à mettre plus d’espaces dans mon article
Neuf est le regard
de toutes les âmes d’enfant
tournées vers l’étOile
qui les guide, joyeuses,
vers l’Ëtre
de Lumière.
Gardons le plus possible
notre âme d’enfant
et, si nous l’avons perdue,
que la vie nous permette
de la retrouver.
C’est le plus bel enseignement
qui nous mène vers la Vieillesse,
ce mot effrayant
et pourtant magnifique
car il possède la Vie,
deux ailes
et deux soleils.
JOYEUX NOËL
En ce jour consacré à la Vierge Marie, je viens partager à nouveau avec vous
mes pensées inspirées par ce splendide tableau de Jean Van Eyck que j’ai intitulé
La Vierge du Silence
LA VIERGE AU CHANCELIER ROLLIN de JEAN VAN EYCK
Ou
LA VIERGE DU SILENCE
C’est un merveilleux tableau qui se trouve au Louvre.
Il nous enseigne ce que la Vierge a toujours enseigné :
LE SILENCE,
le vrai silence intérieur qui est la seule voie qui nous permette d’atteindre l’invisible.
Ce qui m’a frappée d’abord,c’est que le visage de la Vierge ressemble à celui de l’Ange comme pour nous dire que la Vierge appartient déjà au
monde céleste.
Les ailes de l’Ange ont les couleurs de l’arc en ciel car nos yeux sont incapables de voir la lumière blanche céleste qui se décompose alors
quand l’Ange prend une apparence terrestre.
Le tableau a la forme d’une croix dont le symbole est la liberté de l’homme entre la ligne de l’éternel présent vertical qui mène à l’intérieur
du soi éternel et la ligne horizontale de la vie extérieure de l’homme qui s’étend dans le temps et l’espace quand il conjugue le verbe avoir.
Seul le silence permet d’atteindre la ligne verticale de l’être intérieur
La Vierge Marie nous apprend le silence.Elle est la reine du silence qui seul permet d’ouvrir la porte du royaume invisible.
Sa royauté se voit à son manteau rouge et à sa couronne.
Mais il y a deux sortes de silence: le silence extérieur et le silence intérieur.
Sur ce tableau, le silence est délimité par la ligne horizontale de la promenade du château où se trouvent les deux petits personnages qui se
penchent vers le monde extérieur. Cette ligne est coupée en son milieu par une ligne verticale invisible. Au centre de cette croix qui est le centre
du tableau se trouve un groupe de lis blancs, symbole de pureté. A gauche de ce centre fleuri, il y a deux pies dites bavardes: ce tableau est
vraiment la représentation
du silence qui règne à l’intérieur de la pièce.
Mais le vrai silence ne se trouve qu’à droite: La Vierge et l’Ange ont le regard tourné vers leur être intérieur et portent des manteaux de couleur
unie: Rouge pour la Vierge symbolisant la royauté et l’amour parfait. Bleu pour l’Ange ainsi que le prie-Dieu et la robe de la Vierge que l’on
devine, le bleu étant la couleur de l’au-delà qui s’élève comme la flamme de la bougie vers la lumière blanche aveuglante de Dieu qui contient
toutes les couleurs.
L’enfant Jésus a les yeux ouverts mais il a le regard intérieur et lointain qui englobe tout l’univers de l’infiniment petit à l’infiniment grand.
A gauche, le chancelier Rollin prie dans le silence mais son silence n’est pas intérieur .Son regard est horizontal: Il regarde à l’extérieur la Vierge
et l’enfant Jésus. Son habit est décoré de dessins qui montrent son attachement à l’apparence extérieure. Au dessus de sa tête, les sculptures
des chapiteaux symbolisent toutes les pensées qui l’assaillent, et juste à côté de lui, à l’extérieur, trois paons indiquent ses désirs d’ascension
sociale. Même si, les mains jointes, le chancelier est en attitude de prière, le livre ouvert sur le prie-Dieu atteste que sa prière ne vient pas de
l’intérieur.
A l’extérieur, le fleuve qui provient des neiges éternelles de la montagne serpente dans la nature et coupe la ville en deux, manifestant ainsi la loi
de la dualité de notre monde terrestre.
Les deux parties de la ville sont reliées par un pont où passe la foule des êtres qui ne vivent que sur la ligne horizontale de l’existence dans le
bruit et la course au verbe avoir.
Seuls deux petits personnages se sont arrêtés dans l’axe de la ligne verticale du centre du tableau où serpente le fleuve qu’ils regardent couler.
L’eau du fleuve qui provient des neiges silencieuses et éternelles de la montagne est le symbole de l’éternel présent qui contient le
passé, le présent et le futur. L’éternel présent est sur la ligne verticale, là où il n’y a plus ni espace, ni temps. Atteindre cet éternel présent
intérieur est une élévation vers le sommet de la montagne que l’on ne distingue jamais quand on entreprend l’ascension, parce que ce sommet
que l’on peut appeler Dieu, c’est le point qui contient Tout et d’où Tout provient.
Tout paysage, aussi laid soit-il, retrouve la beauté quand il est recouvert de neige, la beauté dans le silence, ce qui prouve que la beauté réelle
est intérieure et silencieuse. Le silence intérieur est nécessaire pour atteindre le sommet intérieur et quand on l’a atteint, on ressent alors une
grande joie et un grand sentiment de sérénité.
Blanche DREVET
Le chancelier Rolin fut au XVéme siècle un grand homme d’Etat au service du duc de Bourgogne, Philippe le Bon .Sa charge dura une
quarantaine d’années pendant lesquelles il agrandit la superficie de la Bourgogne qui s’étendit de Dijon à Bruges.
C’était un homme de pouvoir très préoccupé du salut de son âme qui fit don à l’église Notre-Dame d’Autun d’une statue de la Vierge en argent
massif avec une couronne en or et qui fit construire les Hospices de Beaune.
Son portrait en prière se trouve solitaire dans une petite pièce du Louvre en hommage au grand génie de la peinture qu’était Jean Van Eyck.
Je vous conseille d’aller voir ce tableau que je considère comme le plus beau du Louvre car la reproduction trouvée sur le web est loin de
reproduire la beauté de l’original.
Pourquoi republier un article sur ce splendide tableau de Jan Van Eyck, La Vierge au Chancelier Rolin, appelé aussi La
Vierge d’Autun ?
Je pense que notre évolution intérieure a la forme d’une spirale, ce qui veut dire que nous rencontrons souvent plusieurs mois
ou plusieurs années après les mêmes choses ou des évènements identiques que nous regardons avec un regard différent ou complémentaire.
un passage du livre de Christian Jacques « le message des constructeurs de
cathédrales » m’a fait cadeau de l’idée d’universalité dans le temps et dans l’espace pour cette merveilleuse Vierge de la fin du Moyen
–Age que j’ai appelée La Vierge du Silence :
« Au Moyen-âge, la Vierge est désignée comme ciel et trône de Dieu, ciel
qui élève le soleil de vérité, nuage léger contenant la lumière. Ces connotations cosmiques rappellent de manière fort claire, la symbolique de la déesse égyptienne Nout. Dans la symbolique
égyptienne, Nout était proche de la déesse Isis. Le culte de cette dernière connut une diffusion prodigieuse en Occident où il se maintint jusqu’au V siècle après JC…Isis portant Horus,
l’enfant-dieu, sur ses genoux, inspira le thème de la Vierge tenant le Christ-enfant de la même manière. Au-delà de l’illustration de l’amour maternel, il faut voir dans cette composition
symbolique l’affirmation de la Vierge comme trône de la Sagesse. Le nom Isis, en égyptien, signifie probablement Trône et il est particulièrement intéressant de voir que la Vierge chrétienne
préserve la même tradition. »
LA VIERGE AU CHANCELIER ROLLIN de JEAN VAN EYCK
Ou
LA
VIERGE DU SILENCE
C’est un merveilleux tableau qui se trouve au Louvre.
Il nous enseigne ce que la
Vierge a toujours enseigné :
LE SILENCE,
le vrai silence intérieur qui est la seule voie qui nous permette d’atteindre l’invisible.
Ce qui m’a frappée d’abord,
c’est que le visage de la Vierge ressemble à celui de l’Ange comme pour nous dire que la Vierge appartient déjà au monde céleste.
Les ailes de l’Ange ont les couleurs de l’arc en ciel car nos yeux sont
incapables de voir la lumière blanche céleste qui se décompose alors quand l’Ange prend une apparence terrestre.
Le tableau a la forme d’une
croix dont le symbole est la liberté de l’homme entre la ligne de l’éternel présent vertical qui mène à l’intérieur du soi
éternel
et la ligne horizontale de la vie extérieure de l’homme qui s’étend dans le temps et l’espace quand il
conjugue le verbe avoir. Seul le silence permet d’atteindre la ligne verticale de l’être intérieur .La Vierge Marie nous apprend le silence.
Elle est la reine du silence qui seul permet d’ouvrir la porte du royaume invisible. Sa royauté se voit à son manteau rouge et à sa couronne.
Mais il y a deux sortes de silence: le silence extérieur et le silence intérieur.
Sur ce tableau, le silence est délimité par la ligne horizontale de la
promenade du château où se trouvent les deux petits personnages qui se penchent vers le monde extérieur. Cette ligne est coupée en son milieu par une ligne verticale invisible. Au centre de cette
croix qui est le centre du tableau se trouve un groupe de lis blancs, symbole de pureté. A gauche de ce centre fleuri, il y a deux pies dites bavardes: ce tableau est vraiment la représentation
du silence qui règne à l’intérieur de la pièce.
Mais le vrai silence ne se trouve qu’à droite: La Vierge et l’Ange ont le regard tourné vers leur être
intérieur et portent des manteaux de couleur unie: Rouge pour la Vierge symbolisant la royauté et l’amour parfait. Bleu pour l’Ange ainsi que le prie-Dieu et la robe de la Vierge que l’on devine,
le bleu étant la couleur de l’au-delà qui s’élève comme la flamme de la bougie vers la lumière blanche aveuglante de Dieu qui contient toutes les couleurs. L’enfant Jésus a les yeux ouverts mais
il a le regard intérieur et lointain qui englobe tout l’univers de l’infiniment petit à l’infiniment grand.
A gauche, le chancelier Rollin prie dans le silence mais son silence n’est pas intérieur .Son regard est
horizontal: Il regarde à l’extérieur la Vierge et l’enfant Jésus. Son habit est décoré de dessins qui montrent son attachement à l’apparence extérieure. Au dessus de sa tête, les sculptures des
chapiteaux symbolisent toutes les pensées qui l’assaillent, et juste à côté de lui, à l’extérieur, trois paons indiquent ses désirs d’ascension sociale. Même si, les mains jointes, le chancelier
est en attitude de prière, le livre ouvert sur le prie-Dieu atteste que sa prière ne vient pas de l’intérieur.
A l’extérieur, le fleuve qui provient des neiges éternelles de la montagne serpente dans la nature et coupe
la ville en deux, manifestant ainsi la loi de la dualité de notre monde terrestre.
Les deux parties de la ville sont reliées par un pont où
passe la foule des êtres qui ne vivent que sur la ligne horizontale de l’existence dans le bruit et la course au verbe avoir.
Seuls deux petits personnages se sont arrêtés dans l’axe de la ligne verticale du centre du tableau où
serpente le fleuve qu’ils regardent couler.
L’eau du fleuve
qui provient des neiges silencieuses et éternelles de la montagne est le symbole de l’éternel présent qui contient le passé, le présent et
le futur. L’éternel présent est sur la ligne verticale, là où il n’y a plus ni espace, ni temps. Atteindre cet éternel présent intérieur est une élévation vers le sommet de la montagne
que l’on ne distingue jamais quand on entreprend l’ascension, parce que ce sommet que l’on peut appeler Dieu, c’est le point qui contient Tout et
d’où Tout provient.
Tout paysage, aussi laid soit-il, retrouve la beauté quand
il est recouvert de neige, la beauté dans le silence, ce qui prouve que la beauté réelle est intérieure et silencieuse. Le silence intérieur est
nécessaire pour atteindre le sommet intérieur et quand on l’a atteint, on ressent alors une grande joie et un grand sentiment de sérénité.
Blanche DREVET
Le chancelier Rolin fut au XV siècle un grand homme d’Etat au service du duc de Bourgogne, Philippe le Bon .Sa charge dura une
quarantaine d’années pendant lesquelles il agrandit la superficie de la Bourgogne qui s’étendit de Dijon à Bruges.
C’était un homme de pouvoir très préoccupé du salut de son âme qui fit don à l’église Notre –Dame d’Autun d’une statue de la
Vierge en argent massif avec une couronne en or et qui fit construire les Hospices de Beaune.
LE MANDALA
A la mi-mai, sur le blog d’Elo, confidences d’une libellule,
http:/confidences-libellule.over-blog.com
Blog que j’aime beaucoup car c’est un blog d’amour pour la nature et pour
les humains, j’ai découvert la photo d’une petite pervenche avec ces jolis mots :
«Mandala
au cœur
Cinq
branches à ton étoile
Pétales
dans le vent
Robes de soie raffinée
Belle
des champs tu es la fée. »
J’ai découvert aussi une belle prière « Je crie » que je vous conseille de lire pour vous y associer car Elo se
penche de tout son cœur non seulement sur le cœur des fleurs mais aussi sur le cœur des humains qui en ont bien besoin. En lisant son « mandala au cœur »l’idée m’est venue que le cœur
était aussi synonyme de centre et j’ai commencé à écrire sur le beau sujet du mandala.
Le mandala est toute figure qui peut s’inscrire dans un cercle parce qu’elle possède une centre. Au XXI siècle de notre
civilisation, le mandala est une aide précieuse pour deux raisons : D’une part, il est un grand symbole pour tous ceux qui, déçus par les traditions religieuses qui ont séparé les hommes au
lieu de les relier, sont à la recherche de valeurs universelles. D’autre part, il est un chemin à la rencontre de notre Soi qui nous procure calme et bien-être dans un monde marqué par la vitesse
et le stress.
Chaque mandala, qu’il ait été créé par l’esprit humain ou par la Nature comme la fleur, les dessins sur les ailes des
papillons ou les plumes du paon, comme la lune ou les étoiles et comme l‘arbre dont le mandala invisible s’élève à la verticale vers le ciel, est un symbole universel du monde dans lequel vit
l’être humain qui le regarde à travers ses yeux qui sont deux splendides mandalas. A toutes les époques, toutes les cultures humaines ont utilisé l’image du mandala pour symboliser le principe de
vie universelle, que ce soit dans les monastères tibétains où les mandalas servent de support de méditation, ou dans nos cathédrales gothiques où de merveilleuses rosaces laissent passer la
lumière. Klaus HOLITZKA (1) écrit :
« Selon les représentations les plus anciennes mais aussi les plus
modernes, tout l’univers se déploie à partir d’une origine inexplicable. Chaque galaxie, chaque création provient d’un centre mystérieux, qui en se dilatant engendre mondes après mondes. Sur l’un
de ces mondes, une planète ronde en rotation autour du soleil, se développa la vie. A partir d’une petite cellule ronde se créèrent par division cellulaire des formes toujours plus variées,
jusqu’à donner un être aussi complexe que cet homme que nous sommes. ».
Notre corps composés de cellules, elles-mêmes composées d’atomes, est en fait
constitué d’innombrables mandalas. Si nous nous tenons debout, bras et jambes en croix, notre corps forme une étoile à cinq branches qui peut s’inscrire dans un cercle ; il devient alors un
mandala unique dont nous devons rechercher le point central qui va nous réconcilier avec nos semblables et le monde qui nous entoure. Comme le dit admirablement Rüdiger DAHLKE (2) :
« Toute forme dérive du point mais le point lui-même n’a pas de forme. Il est de l‘ordre conceptuel. Gonflé d’espace, le
point devient une sphère. Si l’on ajoute le temps à cette opération, on obtient la création, le monde de la maya. Si on retranche l’espace et le temps, le monde de l’illusion se résorbe tout
entier ; il ne restera plus que le point primordial. Dans ces mouvements, nous reconnaissons une fois de plus que la création n’est finalement rien d’autre qu’un vaste mandala. Le point
central unique, matériellement non existant, est ce que tous les mandalas ont en commun. En lui, se réconcilient les opposés, en lui les contraires sont abolis. Il est l’essence du
mandala. »
Depuis des milliers d’années, la création et la contemplation de mandalas sont utilisées soit pour la méditation en tant que
rituel sacré chez les moines bouddhistes, soit en tant qu’outil thérapeutique pour se découvrir soi-même et se guérir comme chez les chamans amérindiens. Bailey CUNNINGHAM (3) nous parle de
Carl-Gustav JUNG qui redécouvrit le mandala thérapeutique :
« En développant sa théorie de l’inconscient, le psychanalyste suisse-allemand Carl Gustav JUNG (1875-1961) étudia le
mandala dans toutes les cultures et parvint à la conclusion qu’il s’agissait d’une forme archétypale universelle. Considérant le mandala comme une représentation de soi et du monde, C.G Jung s’en
servit pour explorer son propre psychisme, puis celui de ses patients. Il remarqua que dans l’inconscient, nos expériences et nos rêves se fondent en motifs archétypaux symboliques que nous
pouvons utiliser dans notre croissance lorsque nous apprenons à en percevoir le sens. Il voyait la création spontanée de mandala comme une tentative d’exprimer soit la totalité de l’individu dans
son expérience du monde, soit son point essentiel de référence. Il pensait que ce n’est que lorsque nous sommes disposés à faire face à nos peurs et nos démons que nous pouvons commencer à
effectuer les changements nécessaires pour enclencher un processus de transformation et ramener, grâce à la réalisation de mandalas, le calme et l’ordre dans nos états mentaux. »
Chaque image de mandala dessinée spontanément est un reflet de notre état intérieur et de notre place dans le monde puisque
nos états d’âme et nos conflits intérieurs peuvent s’exprimer par des formes et des couleurs. Si nous voyons apparaître au cours de notre création des sentiments refoulés depuis longtemps, nous
devons les laisser s’exprimer dans l’attente des forces créatives qui vont nous remplir petit à petit d’énergie positive au fur et à mesure de nos dessins. En effet, la structure du mandala est
telle que notre regard attiré vers le point central va permettre à notre conscience de se laisser aller vers son monde intérieur apaisé où toutes les choses extérieures perdent leur importance.
La création de mandalas est un art pour ceux et celles qui réalisent de merveilleuses œuvres, mais c’est surtout une occupation qui nous conduit en silence vers une attitude de recueillement,
vers des idées nouvelles d’où naît une harmonie intérieure.
Le mandala est bien un voyage vers le centre de notre être, petite sphère au centre du macrocosme et du
microcosme.
Blanche Drevet
(1) Klaus HOLITZKA : Mandalas celtes
(2) Rüdiger DAHLKE : Mandalas : comment retrouver le Divin en soi
(3) Bailey CUNNINGHAM : Mandala, voyage vers le centre