Notre civilisation occidentale avide de richesses matérielles a fait disparaître les
civilisations qui respectaient la vie et qui vivaient en harmonie avec la nature, en autres : la civilisation celtique et la civilisation amérindienne, mais le savoir pourtant oral de ces
civilisations ne s’est pas éteint et s’est transmis jusqu’à nos jours. Des druides vivent toujours en Europe et les paroles des grands sages indiens d’Amérique du Nord ont été écrites, publiées
et sont parvenues jusqu’à nous. En les lisant, j’y ai trouvé 6 idées (unité, élévation, silence, beauté, amour, universalité ) que j’ai illustrées
par les pensées et les regards de 6 grands écrivains et 6 grands peintres de notre civilisation. Il y a toujours eu des êtres d’exception pour tourner le dos à notre civilisation
matérialiste.
Ma quatrième idée trouvée dans les paroles des sages indiens d’Amérique du Nord et illustrée par les
écrivains, poètes et peintres de notre civilisation :
REGARDER LA BEAUTE VISIBLE ET S’EN IMPREGNER
DONNE DE L’ENERGIE
La beauté est la pureté
du souffle créateur qui nous lave de toutes nos pensées lourdes et nous fait vibrer de joie.
PAROLES INDIENNES
Que mes pas me
portent
dans la beauté
Que mes pas me portent
tout le long du jour
Que mes pas me portent
à chaque retour des saisons
pour que la beauté me revienne
Beauté des oiseaux
Beauté joyeuse des oiseaux
Que mes pas me portent
sur le chemin gorgé de pollen
Que mes pas me portent
dans la danse des sauterelles
Que mes pas me portent
dans la rosée fraîche
et que la beauté soit avec moi.
Prends le souffle de l’aube nouvelle
Et fais le tien, cela te donnera la force.
VINCENT VAN
GOGH
Une branche d’amandiers en fleurs
HERMANN HESSE,
écrivain suisse d’origine allemande (1877-1962) ayant eu le prix Nobel en 1946.
Siddhârta
« Qu’il était beau le monde pour qui le contemplait ainsi,
naïvement, simplement, sans autre pensée que d’en jouir ! Que la lune et le firmament étaient beaux ! Qu’ils étaient beaux aussi les ruisseaux et leurs bords! Et la forêt et les chèvres et les
scarabées d’or, et les fleurs et les papillons! Comme il faisait bon de marcher ainsi, libre, dispos, sans souci, l’âme confiante et ouverte à toutes les impressions .Le soleil qui lui brûlait la
tête était tout autre, tout autres aussi la fraîcheur de l’ombre dans les bois, l’eau du ruisseau et celle de la citerne, le goût des calebasses et des bananes. Les jours et les nuits passaient
sans qu’il s’en aperçût…
…Rien de tout cela n’était nouveau; mais il ne l’avait jamais vu; sa
pensée l’en avait toujours tenu éloigné. Maintenant, il était auprès de ces choses, il en faisait partie. La lumière et les ombres avaient trouvé le chemin de ses yeux, la lune et les étoiles
celui de son âme. »
REMBRANDT VAN RIJN
TITUS à son
pupitre
VICTOR
HUGO
« Quand l’enfant nous regarde, on sent Dieu nous sonder ; Quand ce petit être attache doucement sa prunelle sur nous, je ne sais pas pourquoi je tremble ;Quand cette âme
, qui n’est pas homme encore et n’est pas encore femme , verse à travers les cils de sa rose paupière sa clarté dans laquelle on lit de la prière…Quand ce pur esprit semble interroger nos
cœurs ; Quand cet ignorant plein d’un jour que rien n’efface, a l’air de regarder notre science en face et jette dans cette ombre où passe Adam banni , on ne sait quel rayon de rêve et d’infini
, on dirait, tant l’enfance est ressemblante au temple, que la lumière, chose étrange, nous contemple. »
EUGENE DELACROIX
Chef marocain faisant signe
Khalil GIBRAN
Le prophète
« La beauté n’est pas un désir mais une extase. Elle n’est pas une bouche assoiffée ni une main vide tendue,
mais plutôt un cœur embrasé et une âme enchantée .Elle n’est pas l’image que vous voudriez voir ni le chant que vous voudriez entendre mais plutôt
une image que vous voyez bien que vous fermiez les yeux et un chant que vous entendez bien que vous bouchiez vos oreilles…
Peuple d’Orphalese, la beauté est la vie lorsque la vie dévoile son saint visage. Mais vous êtes vie et vous êtes le
voile. La beauté est l’éternité se contemplant dans un miroir. Mais vous êtes éternité et vous êtes le miroir. »
Notre civilisation occidentale avide de richesses matérielles a fait disparaître les civilisations qui respectaient la
vie et qui vivaient en harmonie avec la nature, en autres : la civilisation celtique et la civilisation amérindienne, mais le savoir pourtant oral de ces civilisations ne s’est pas éteint et
s’est transmis jusqu’à nos jours. Des druides vivent toujours en Europe et les paroles des grands sages indiens d’Amérique du Nord ont été écrites, publiées et sont parvenues jusqu’à nous. En les
lisant, j’y ai trouvé 6 idées (unité, élévation, silence, beauté, amour, universalité ) que j’ai illustrées par les pensées et les regards de 6
grands écrivains et 6 grands peintres de notre civilisation. Il y a toujours eu des êtres d’exception pour tourner le dos à notre civilisation matérialiste.
Ma troisième idée trouvée dans les paroles des sages indiens d’Amérique du Nord et illustrées par les poètes,écrivains et peintres de notre
civilisation (1) :
Les BIENFAITS de la SOLITUDE et du SILENCE
Quand nous sommes seuls, calmes et dans le calme, nous avons la
possibilité de faire le silence intérieur et de trouver en nous-mêmes l’havre de paix dont nous avons tellement besoin.
Quand nous avons trouvé cette paix, nous sentons que nous ne sommes jamais seuls.
PAROLES INDIENNES
Le silence est l’équilibre absolu du corps, de l’esprit et de l’âme.
L’homme qui préserve son individualité reste toujours calme et inébranlé par les tempêtes de l’existence… Si tu lui demandes « Quels sont les fruits du silence? ». Il répondra
« La maîtrise de soi, le véritable courage ou l’endurance, la patience, la dignité et la vénération. Le silence est le fondement du caractère.
OHIYESA
Nous commencions par apprendre aux enfants à rester calmes et à aimer
leur immobilité. Nous leur apprenions ensuite à utiliser leur odorat, à regarder là où il n’y a prétendument rien à voir et à écouter attentivement le silence apparent. Un enfant qui ne sait pas
rester calme est un enfant à moitié développé.
OURS DEBOUT
Le silence n’existe pas dans vos cités, il n’y a pas de lieu où l’on
peut entendre le murmure des feuilles au printemps ou le bruissement des ailes des insectes.
CHEF
SEATTLE
Il se lève à la pointe du jour, chausse ses mocassins et descend au
bord de l’eau. Là, il s’asperge le visage d’eau claire et fraîche ou il y plonge entièrement… Après le bain, il se tient debout immobile devant l’aube qui s‘avance, face au soleil qui danse sur
l’horizon, avec en offrande sa muette oraison. Un autre le précèdera ou le suivra mais jamais ne l’accompagnera, car chaque âme doit rencontrer le soleil du matin, la douceur de la terre nouvelle
et le Grand Silence seule.
OHIYESA
.
Ma troisième idée trouvée dans les paroles des sages indiens d’Amérique du Nord illustrées par les poètes, écrivains et peintres de notre
civilisation(2) :
Les BIENFAITS de la SOLITUDE et du SILENCE
VINCENT VAN GOGH,
La
chaise
RAINER MARIA
RILKE, poète autrichien né à Prague (1875-1926) et ayant séjourné longtemps à Paris où il fut secrétaire de Rodin.
Lettres à un jeune poète
Tout ce qui un jour sera peut-être possible à
nombre d’hommes, le solitaire peut dès à présent le préparer et l’édifier de ses mains qui se trompent moins. Aussi, cher Monsieur, aimez votre solitude et supportez la douleur qu’elle vous cause
en faisant bellement chanter vos plaintes.
Car vos proches sont lointains, dites vous,
preuve qu’autour de vous l’espace s’agrandit. Et si ce qui vous est proche est lointain, c’est que votre espace immense touche déjà les étoiles.
Seul l’homme de solitude est comme une chose
soumise aux lois profondes et quand l’un de ces hommes s’en va dans un jour qui se lève ou contemple le soir chargé d’accomplissements et qu’il sent ce qui se réalise là, il se dépouille alors,
tel un mort, de toute condition, bien qu’il soit au cœur de la vie.
MARC CHAGALL, peintre russe (1887-1985) ayant vécu aux Etats-Unis et en France
Le poète allongé
Ma troisiéme idée trouvée dans les paroles des sages indiens d’Amérique du Nord (3) :
LES BIENFAITS de la SOLITUDE et du SILENCE
KHALIL GIBRAN écrivain libanais ayant vécu à Paris au XX siècle
Le
Prophète
Alors un lettré dit « parlez nous de la Parole » et il
répondit :
« Vous parlez
lorsque vous cessez d’être en paix avec vos pensées ; Et lorsque vous ne pouvez rester davantage dans la solitude de votre cœur, vous vivez dans vos lèvres et le son est un divertissement et un
passe-temps ; et dans une large part de vos discours, la pensée est à moitié assassinée. Car la pensée est un oiseau de l’espace qui, dans une cage de mots, peut ouvrir ses ailes mais ne peut
voler. »
« Il en est parmi vous qui cherchent les bavards de peur d’être
seuls. Le silence de la solitude révèle à leurs yeux leur moi dans sa nudité et ils voudraient s’enfuir. Et il en est qui parlent et sans savoir révèlent une vérité qu’ils ne comprennent pas
eux-mêmes. Et il en est qui ont la vérité en eux-mêmes et ne l’expriment pas en paroles. Dans le sein de ceux-ci, l’esprit
demeure dans le rythme du silence. »
ODILON REDON,
peintre français (1840-1916)
Les yeux clos
VICTOR
HUGO
Aux
arbres
« Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands
bois
Dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois,
Dans votre solitude où je rentre en moi-même
Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui
m’aime. »
VINCENT VAN
GOGH
Paysage d’automne
Ma deuxième idée trouvée dans les paroles des Grands
Indiens d’Amérique du Nord : L’ ELEVATION
Monter toujours plus haut veut dire aller au-delà des apparences, trouver la beauté invisible et
l’unité.
C’est le but de la
vieillesse dont le mot signifie en lui-même la vie qui monte avec des ailes et trouve la sagesse de l’être.
L’être humain, en faisant vibrer de plus en plus son être spirituel, doit partir de la matière pour monter vers la
Lumière.
PAROLES INDIENNES
Que mes pas me
portent
dans la beauté
Que mes pas me
portent
tout le long du
jour
Que mes pas me
portent
dans la rosée
fraîche
et que la beauté soit avec
moi
Que mes pas me
portent
vers la beauté qui
m’entoure
Que mes pas me
portent
dans la vieillesse, sur un
chemin
de beauté,
vivifié
Que mes pas me
portent
dans la vieillesse, sur un
chemin
de beauté, vers une vie
nouvelle,
et dans la beauté je
marcherai
dans la beauté je marcherai
poème des Navajos
HANS CHRISTIAN ANDERSEN, écrivain danois du XIX
siècle
Le
conte du CRAPAUD
« Maintenant, allons voir plus loin, se
dit le petit crapaud ; quelque chose le poussait à chercher toujours mieux. Il vit le soleil se lever et monter de plus en plus haut dans le
ciel.
_ Je suis toujours dans un puits, plus
grand peut-être, mais puits tout de même. Il faut monter plus haut. Je suis inquiet et sens une étrange nostalgie. Quand il y eut pleine lune, la
pauvre bête se dit:
_C’est peut-être un seau que l’on descend et où je dois sauter pour arriver encore plus haut, ou peut-être le soleil est-il un
immense seau combien grand et lumineux !
. Que je suis heureux !
Le désir que j’éprouve rend
certainement plus heureux que la pierre précieuse dans la tête…. Et c’était justement lui qui avait le joyau : l’éternel désir de s’élever plus haut, toujours plus haut, il rayonnait de joie et
d’amour de la vie.
…..Mort était le petit crapaud…Les rayons du soleil emportèrent le joyau
qui était dans la tête du petit animal. Pour le porter où ?…Chercher le dans le soleil, vous l’y trouverez si vous savez chercher. Cependant le joyau scintille trop fort. Nos yeux ne sont pas
assez puissants pour le voir dans toute sa gloire comme Dieu l’a créé. Un jour, peut-être, nous le pourrons et ce sera le plus merveilleux des contes car nous y prendrons
part. »
EUGENE DELACROIX, peintre français du XIX siècle
La lutte de Jacob avec l’Ange
Eugène DELACROIX nous montre que l’arbre
est le plus bel exemple d’élévation que la nature donne à l’homme.
Blanche
DREVET