REMBRANDT VAN RIJN, peintre hollandais du XVII siècle
Le philosophe en méditation
VICTOR HUGO, écrivain et poète du XIX
siècle
« Oh ! Je sais bien que je ne vieillis pas et que je grandis au
contraire, et c’est à cela que je sens l’approche de la mort. Quelle preuve de l’âme ! Mon corps décline et ma pensée croît; sous ma vieillesse, il y
a une éclosion. Je suis adolescent pour l’infini, et j’ai déjà l’âme dans cette jeunesse, le tombeau. Qu’ils sont aveugles ceux qui disent que l’esprit est la résultante de la chair! Ma chair
s’en va, mon esprit augmente »
ODILON REDON, peintre français du XIX siècle et début du XX siècle
Le vieillard ailé
Ce merveilleux pastel d’Odilon Redon est au Musée d’Orsay. Il est l’image de
ce que doit être la vieillesse : Après avoir traversé les dures épreuves de sa vie terrestre, l’homme doit avoir compris qu’il possède en lui la source même de la vie qui le relie à l’infini et
l’élève au delà de la matière avant même de la quitter.
OSCAR WILDE, écrivain anglais du XIX
siècle
Le conte du Prince
Heureux
» Cher petit hirondeau, dit le Prince, tu me racontes des choses
merveilleuses, mais plus merveilleuse que tout au monde est la souffrance des hommes; il n’y a pas de plus grand mystère que la Misère ; vole au-dessus de ma ville, petit hirondeau, et dis-moi ce
que tu vois ». Et le petit hirondeau survola la grande ville et vit les riches se réjouir dans leurs belles maisons, tandis que les mendiants étaient assis aux grilles. Il vola dans les
sombres ruelles et vit les faces blanches des enfants affamés regardant distraitement les rues noires…
Alors il revint vers le Prince et lui dit ce qu’il avait
vu.
« Je suis couvert d’or fin, dit le Prince, il faut que tu l’enlèves feuille à feuille et que tu le donnes à mes pauvres; les vivants croient toujours que l’or peut les
rendre heureux ».L’hirondeau arracha l’or fin feuille à feuille jusqu’à ce que le Prince Heureux apparût sombre et gris. Feuille à feuille, il apporta l’or fin aux pauvres et les visages des
enfants devenaient plus roses et ils riaient et jouaient dans la rue. Puis vint la neige. Après la neige vint le froid…Le pauvre petit hirondeau eut de plus en plus froid mais il ne voulait pas
quitter le Prince, l’aimant bien trop pour cela…Il tomba mort à ses pieds. A ce moment, un craquement se fit entendre à l’intérieur de la statue..Le cœur de plomb s’était nettement rompu en
deux… «
Je souhaite que ce passage de ce merveilleux conte d’Oscar Wilde vous donne envie de le lire en totalité ,de même que le conte du Crapaud de
Christian Andersen que je considère comme un de ses plus beaux contes.
Blanche DREVET
La grisaille de début mai a laissé la place depuis la nouvelle lune à un soleil timide. Il fait toujours froid, les
clématites et les pivoines de mon jardin ne sont pas pressées de s’ouvrir, mais elles n’ont pas l’air de s’en plaindre : elles s’adaptent…Il n’y a que l’être humain à la recherche du confort
pour se plaindre quand le vent du nord souffle un peu alors qu’il fait partie de l’équilibre naturel ou quand il pleut alors que la pluie est indispensable à la vie ! Il faut être citadin
d’une ville occidentale pour ne rêver que de soleil en tournant ou en appuyant sur un robinet pour prendre une douche une fois par jour et laver sa voiture sans se poser de questions !mais
il n’y a pas que les citadins pour oublier ce qu’est la nature : il y a tous ceux qui vivent à la campagne et qui la considèrent comme un décor ou comme une source de
richesses.
Notre civilisation occidentale avide de richesses matérielles a fait disparaître les civilisations qui respectaient la
vie et qui vivaient en harmonie avec la nature, en autres : la civilisation celtique et la civilisation amérindienne, mais le savoir pourtant oral de ces civilisations ne s’est pas éteint et
s’est transmis jusqu’à nos jours. Des druides vivent toujours en Europe et les paroles des grands sages indiens d’Amérique du Nord ont été écrites, publiées et sont parvenues jusqu’à nous. En les
lisant, j’y ai trouvé 6 idées (unité, élévation, silence, beauté, amour, universalité ) que j’ai illustrées par les pensées et les regards de 6
grands écrivains et 6 grands peintres de notre civilisation. Il y a toujours eu des êtres d’exception pour tourner le dos à notre civilisation matérialiste.
Ma première idée trouvée dans les paroles des Grands Indiens
d’Amérique du Nord : L’UNITE DU MONDE :
L’homme ne vit pas dans un décor, mais fait partie intégrante du monde qui l’entoure.
Le sentiment d’unité avec le monde conduit au respect de la vie et procure la sérénité.
PAROLES INDIENNES
« La terre et moi, nous venons
d’un même esprit :
La mesure de la terre et la mesure de nos corps sont
pareilles. »
CHEF JOSEPH, NEZ PERCE
« Je vais me risquer à dire que l’homme qui s’asseyait sur le
sol dans son tipi, méditant sur la vie et son sens, acceptant la parenté de toutes les créatures et reconnaissant son unité avec l’univers des choses, insufflait en lui la véritable essence de la
civilisation. Et lorsque le natif abandonna cette forme de développement, son humanisation fut retardée dans sa croissance. »
OURS DEBOUT
» « »Le centre du monde est partout et tout est sacré. »
WAPITI NOIR
ARNOLD BÖCKLIN, peintre suisse du XIX siècle
Le pan dans les roseaux
VICTOR
HUGO, écrivain et poète du XIX siècle
« Tout dit dans l’infini quelque chose à quelqu’un……..Et maintenant homme, sais-tu
pourquoi tout parle ? Ecoute bien. C’est que vents, ondes, flammes, arbres, roseaux, rochers, tout vit ! Tout est plein d’âmes !…… Interroges-tu l’onde ? Et quand tu vois les arbres, parles
tu quelquefois à ces religieux ? »
VINCENT VAN
GOGH, peintre hollandais du XIX siècle
Le semeur au soleil couchant
RAINER MARIA
RILKE, poète autrichien
Né à Prague,
ayant vécu à Paris, mort en 1926
Lettre à un jeune poète
» Nous n’avons aucune raison de nous méfier de notre monde car il ne nous est pas contraire. S’il s’y trouve des frayeurs, ce sont les nôtres, s’ils s’y trouvent
des abîmes, ces abîmes nous appartiennent, y a-t-il des dangers, il nous faut alors tenter de les aimer. Et si nous bâtissons notre vie selon le principe qui nous conseille de toujours nous en
tenir à la difficulté, ce qui nous paraît maintenant encore absolument étranger deviendra pour nous absolument familier et absolument fidèle. »
HERMANN HESSE, écrivain suisse d’origine allemande
ayant reçu le prix Nobel de littérature en 1946
SIDDHARTHA
« Peu à peu se développait et mûrissait en Siddhârta la notion exacte de ce qu’est la Sagesse
proprement dite, qui avait été le but de ses longues recherches. Ce n’était somme toute qu’une prédisposition de l’âme, une capacité, un art mystérieux qui consistait à s’identifier à chaque
instant de la vie avec l’idée de l’Unité, à sentir cette Unité partout, à s’en pénétrer comme les poumons de l’air que l’on respire. Tout cela s’épanouissait en lui peu à peu, se reflétait sur la
vieille figure enfantine de Vasudeva et se traduisait par ces mots: harmonie, science de l’Eternelle Perfection du monde, Unité, Sourire. »
VINCENT VAN
GOGH
La nuit
étoilée
Pourquoi republier un article sur ce merveilleux tableau de Jan Van Eyck, La Vierge au Chancelier Rolin, appelé
aussi La Vierge d’Autun ?
Parce que je pense qu’il est nécessaire de dire qui était le Chancelier ROLIN dont
Jean Van Eyck a fait le portrait : Le chancelier Rolin fut au XV siècle un grand homme d’Etat au service du duc de Bourgogne, Philippe le Bon .Sa charge dura une quarantaine d’années pendant
lesquelles il agrandit la superficie de la Bourgogne qui s’étendit de Dijon à Bruges.
C’était un homme de pouvoir très préoccupé du salut de son âme qui fit don à l’église Notre –Dame d’Autun d’une statue
de la Vierge en argent massif avec une couronne en or et qui fit construire les Hospices de Beaune.
Jean Van Eyck, peintre hollandais à la cour du même Duc de Bourgogne, connaissait bien le Chancelier Rolin car il nous fait entrevoir sur son
tableau toutes les différences qu’il y a entre le silence extérieur temporel et le silence intérieur spirituel.
Parce que j’ai oublié d’envoyer à la communauté « Le Rêve, l’Art et l’Ecriture » mon premier article La Vierge au Chancelier Rollin où je fais part de tous les
symboles concernant le silence que j’y ai trouvés.
Blanche DREVET