Après un poème sur la musique, j’ai choisi un poème sur la danse . J’aurais dû faire l’inverse car j’ai toujours pensé que l’art de la danse avait précédé l’art de la musique. Comme le
dit si bien un amérindien:
« Depuis le commencement, les tambours étaient là pour battre la mesure du monde » .
LA DANSE
Depuis le commencement, depuis des temps et des temps,
L’homme marchait.
L’homme marchait
Depuis des milliers d’années,
Marchait en balançant les bras.
Au bout de milliers d’années,
au bout de milliers de pas,
l’homme s’arrêta devant un rocher au
soleil.
Contre la pierre il colla son
oreille
et dit à la femme
« J’entends battre le cœur de la
terre ».
Puis lorsque vint le soir, près de la
flamme,
il lui montra les étoiles qui
scintillaient.
Heureux, ils frappèrent le sol de leurs
pieds
au rythme de la terre
et entendirent palpiter leurs propres
cœurs.
Quand le jour se montra, dès la première
heure,
ils étendirent les bras et ouvrirent les
mains
pour imiter l’oiseau qui vole dans le
matin,
mais ils ne purent voler.
Alors, jour et nuit, ils tournèrent sur eux-mêmes, tournèrent
les mains tendues vers le ciel
étoilé
comme les vagues de la mer
qu’ils avaient vues rouler en
cadence,
rouler jusqu’à la rive.
Et là, dans la musique du vent, au centre de leur
danse,
ils sentirent la joie de vivre
et la présence dans leur cœur
du Dieu créateur du rythme de
l’univers
Blanche DREVET
Je remercie Snow qui m’a prêté sa magnifique photo du danseur Mohawk . Je vous conseille d’aller voir ses belles photos sur son blog Bellegueulede vie, et en particulier celles des amérindiens.
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